Pour arrêter les bruits qui courent

par Marc Galerne

La Lettre AFC n°189

[ English ] [ français ]

Six membres de l’AFSI sont venus, suite à nos discussions au Satis et au Micro Salon, afin de faire toute la lumière sur le bruit des projecteurs. Et comme il faut bien commencer quelque part, nous avons proposé une rencontre dans nos locaux afin de tirer quelques grandes idées qui restent à développer dans l’avenir.

Nous avons donc emprunté chez nos clients loueurs quelques-uns de nos appareils usagés ainsi que des ballasts de marques différentes et des lampes neuves des différents constructeurs.

Etaient présents :
Pour l’A.F.S.I. (Association Française du Son à l’Image) : Julien Bourgon, Jean-Luc Raux-Cheynet, Denis Martin, Alexandre Andrillon, Laurent Blahay et Olivier Le Vacon.
Pour Powergems Ltd : Dr Phil Ellams Ph.D, associé et responsable du département R & D.

Pour K5600 Lighting : Bruno Secorro, Marc Galerne.

Nous remercions Pascal Lopinot de JC Lampes Prolux qui n’a pu se libérer mais qui nous a prêté quelques lampes afin de réaliser ces essais.

Il est entendu que ces tests sont des essais préliminaires et dont le but était de " débroussailler " le terrain. Il fallait bien commencer quelque part et, autant que faire se peut, tenter de créer des procédures de test.

Il faudrait faire une réunion commune entre l’AFC et l’AFSI afin d’amener le projet un peu plus loin. Idéalement, un collège impartial devrait réaliser des mesures : La C.S.T. probablement est l’organisme le mieux placé pour cela. En avant-première voici les quelques observations que nous avons pu constater :

  • Le problème majeur vient des lampes

    Ceci est mis en évidence en faisant fonctionner, sur une même tête, des lampes neuves de marques diverses. A proscrire, en 400 W, la lampe de chez Osram. Nous avons évoqué ce problème à plusieurs reprises sans réaction de la part de la société Allemande. Les lampes les plus silencieuses sont les G.E/ Koto anti-UV. Elles présentent néanmoins des difficultés de réamorçage à chaud.

  • Le bruit des amorceurs :

    Entre deux générations d’amorceur, nous avons constaté une différence entre ceux dont la bobine Tesla est imprégnée dans du silicone et les autres. La présence de silicone minimise le bruit. Sur les Joker-Bugs 800, nous avons pu constater que lorsque le capot de l’amorceur n’était pas bien serré, le bruit était très présent. Il suffit de serrer la vis davantage pour réduire très sensiblement le bruit.

  • Le vieillissement est également à prendre en considération
    Il y a une différence notable entre le bruit des ventilateurs des ballasts notamment. La nécessité d’une norme de bruit maximum autorisé pour les ventilateurs de ballasts a été soulignée. En effet il est difficile pour les fabricants de ballasts électroniques de savoir ce qu’ils peuvent faire ou pas.
  • Plus la fréquence du ballast est élevée, plus le système devient bruyant
    Phil Ellams avait apporté des Eproms configurés avec des fréquences allant de 50 Hz à 300 Hz. Quasiment pas de différence entre 50 Hz et 100 Hz qui est la fréquence la plus utilisée.
  • Les appareils les plus bruyants à l’oreille ne sont pas forcément les plus dérangeants
    Certaines lampes, notamment en 18kW, nous paraissaient plus bruyantes que d’autres mais finalement étaient meilleures pour les ingénieurs du son car facilement " filtrables ".

    Si nous pouvions remonter ces informations vers tous les intervenants (Fabricants de lampes et de ballasts, ingénieurs du son, chefs opérateurs, chefs électriciens...), nous pourrions certainement arriver à une amélioration de la situation.

    PS : Pour mettre fin à une légende : La distance entre la tête et le ballast ne se limite pas à deux longueurs d’extension ; on peut aller jusqu’à 100 m sur les ballasts électroniques, ces derniers compensant (dans une certaine limite) les pertes de dues à la distance. Il est à noter qu’au delà de 70 m de telles distances peuvent générer une perte plus ou moins significative d’intensité lumineuse du projecteur et rendre le réamorçage à chaud plus difficile.