Bertrand a été le compagnon de mes années d’apprentissage. Je l’ai rencontré en 1983. Je commençais à faire l’image de courts métrages. Il m’a alors proposé de devenir son assistant.
Ces derniers temps auront été plein de mauvaises nouvelleset il est de plus en plus difficile de se plier au douloureux exercice de parler d’un ami qui vient de disparaître.
« On avait le même âge, mais lui a tout de suite démarré comme directeur de la photo alors que je chargeais les magasins. A cette âge, profiter de la vie est largement aussi important que le travail, on faisait la fête ensemble, on se donnait des coups de main sur les courts métrages. On parlait longuement de lumière au téléphone. Il en parlait très bien avec des mots justes. A la sortie des projections, c’est vers lui que j’allais pour recueillir ses avis. Il me manque beaucoup. » Romain Winding
J’ai perdu aujourd’hui celui avec qui j’ai le plus rêvé. C’est lui qui éclaira mes premiers pas cinématographiques et qui les concrétisa. C’est aussi avec lui que le travail fût le plus constructif, le plus passionné, le plus réussi. Antoine Perset
« Salut Bertrand, il est 0 h 45, je viens de rentrer de la projection "avant-première" de l’AFC. Tu n’étais pas là ce soir. J’ai vu le film en pointillé (pardon Patrick !). Puis, on a bu un verre avec pas mal de nos associés et collègues et tu n’étais toujours pas là. Je n’en revenais pas. Aude m’a dit : « Je n’arrive pas à y croire ». Puis je suis sortie du cinéma et dehors il y avait Jean-Jacques. On a pris une bière, on ne pouvait pas rentrer tout de suite, on a pas mal discuté de cinéma mais surtout de toi. Puis je suis rentrée. Tu (...)