Le Quotidien cannois du Film français publie dans ses pages des courts articles relatant les Déjeuners qu’il organise avec des personnalités du cinéma présentes à Cannes. Dans son numéro du 26-27 mai, il avait invité la jeune directrice de la photographie Evelin van Rei, qui recevra l’Encouragement Spécial Angénieux lors de l’Hommage à Darius Khondji, AFC, ASC.
Reprise des films de la Sélection officielle en Compétition dans les Salles Agnès Varda, Bazin, Buñuel et Debussy, à partir de 8h30
Cérémonie de clôture du 75e Festival de Cannes à 20h30, au Grand Théâtre Lumière, suivie de la projection, au Grand Théâtre Lumière, de la Palme d’or qui viendra d’être attribuée par le jury.
C’est dans l’univers du théâtre que Nicolas Pariser plante l’intrigue de son nouveau film Le Parfum vert, en sélection à la Quinzaine des réalisateurs. Entre le film d’espionnage et l’univers de la BD, les ombres d’Hitchcock et de Tintin planent tout au long des péripéties un peu rocambolesques vécues par l’étrange tandem Vincent Lacoste et Sandrine Kiberlain. Sébastien Buchmann, AFC, fidèle collaborateur de Nicolas Pariser que la Quinzaine des réalisateurs avait déjà accueilli à Cannes en 2019 pour Alice et le maire signe une image colorée et contrastée, avec des effluves de vert… (BB)
Après The Square (Palme d’or 2017) et Snow Therapy (Un Certain Regard 2014), le Suédois Ruben Östlund revient en force sur la Croisette avec une bombe hilarante où certaines scènes se hissent à la hauteur de l’Himalaya des Monty Python. Triangle of Sadness a enthousiasmé le public lors du premier week-end du Festival, déclenchant des fous rires dans la salle tandis que des seaux de vomi se déversent à l’écran. Le directeur de la photo Fredrik Wenzel, FSF, refait équipe avec le réalisateur de Göteborg sur ce tournage marathon de près de quatre-vingt cinq jours (interrompu au tout début de la pandémie en mars 2020, puis repris à l’automne). Il nous fait part de sa joie d’avoir pu filmer ce nouveau sérieux candidat au palmarès. (FR)
Ashkal, de Youssef Chebbi, est un film qui prend comme décor un quartier particulier de la capitale tunisienne : "Les Jardins de Carthage", lotissement immobilier symbole de l’ancien régime, resté en plein chantier depuis la révolution de 2011. Cette enquête policière est aussi un film politique et social sur la Tunisie d’aujourd’hui, tout en y intégrant une dimension métaphysique et religieuse. C’est Hazem Berrabah, AFC, TSC, qui est derrière la caméra et il nous parle de ce film où les images donnent à ce quartier en chantier, un vrai premier rôle au cinéma. (FR).
Présidé par Kaouther Ben Hania – et composé d’Ariane Labed, Benedikt Erlingsson, María Zamora, Huh Moon yung –, le jury de la 61e Semaine de la Critique a annoncé son palmarès lors de la soirée de clôture, mercredi 25 mai. Le Grand Prix est allé à La Jauría, d’Andrés Ramírez Pulido, photographié par Balthazar Lab, et le Prix Découverte Leitz Cine du court métrage, à Ice Merchants, film d’animation de João Gonzalez.
Désirant remettre au goût du jour la figure un peu poussiéreuse de l’impératrice d’Autriche, la cinéaste allemande Marie Kreutzer a décidé de proposer sa version, résolument féministe. Enserrée par ce corset qu’on lui lace fermement autour de sa taille de guêpe, la comédienne luxembourgeoise Vicky Krieps prête désormais ses traits à Sissi. Pour mettre en images cette princesse en fuite émotionnelle perpétuelle, la directrice de la photo Judith Kaufmann, BVK, a effectué un travail très subtil, en 35 mm argentique 3P et format 2,39 sphérique. Un film remarqué en cette 75e édition du Festival, section officielle Un Certain Regard. (FR)
Angénieux, partenaire officiel du 75e Festival de Cannes, propose, dans le cadre de l’Hommage Pierre Angénieux 2022 rendu à Darius Khondji, AFC, ASC, une Master Class que donnera le directeur de la photographie, jeudi 26 mai en matinée.
J’avais déjà tourné le film La Croisade avec Louis. Lorsqu’il m’a parlé de L’innocent, Louis m’a tout de suite dit qu’il voulait explorer d’autres chemins visuels, voire presque construire le film à l’opposé du précédent. Très vite, on a parlé du mélange des genres. Le film navigue entre la comédie, le film policier, la comédie romantique, le film d’action. Il fallait jouer avec les codes du genre, jouer avec le cinéma tout court. Nos références allaient de Uncut Gems, des frères Safdie, Vertigo, de Hitchcock, Conversation secrète, de Coppola, La Règle du jeu, de Renoir. Il fallait chercher une photographie romanesque qui pourrait envelopper tous ces genres.
Pour son deuxième long métrage en tant que réalisateur (et après avoir réalisé une partie de la série "En thérapie"), l’ex-directeur de la photographie Mathieu Vadepied a choisi de raconter l’aventure de Sénégalais catapultés sous les drapeaux en 1914. Interprété à l’écran par Omar Sy (qu’il a notamment photographié sur Intouchables) et Alassane Diong, qui incarne son fils, le film se veut comme l’étude de personnages soudain plongés dans un contexte inconnu, plutôt qu’une re-création minutieuse de l’affrontement dans les tranchées de Verdun. Luis Arteaga s’occupe de mettre en image ce film qui se veut tout sauf épique... (FR)
Les films d’Arnaud Desplechin nous ont souvent plongés au cœur de déchirements familiaux ; avec Frère et sœur le réalisateur réinvente son thème fétiche et propose d’explorer les sentiments qui opposent Alice, Marion Cotillard, à Louis, Melvil Poupaud. Fidèle collaboratrice du cinéaste depuis Trois souvenirs de ma jeunesse, la directrice de la photographie Irina Lubtchansky, AFC, élabore pour ce drame une image à la fois douce et réaliste, contrastée et romanesque… Frère et sœur est en Compétition officielle sur la Croisette pour son 75e Festival. (BB)
Raie Manta, sélectionné à la Semaine de la Critique du 75e Festival de Cannes, est un court métrage qui propose une traversée de Paris à travers le portrait de trois personnages marginaux. Le triptyque est une forme privilégiée du réalisateur, Anton Bialas, qui lui a déjà valu plusieurs sélections en festival, comme la Berlinale avec A l’entrée de la nuit ou encore le FID Marseille avec Derrière nos yeux. Julia Mingo, la cheffe opératrice, nous parle de sa collaboration artistique autour de cet objet filmique sensible, à la croisée de la fiction et du cinéma expérimental. Au Festival de Cannes, Julia Mingo présente également son premier long métrage en tant que cheffe opératrice, Libre Garance !, de Lisa Diaz, dans la sélection Cannes Écrans Juniors, qui s’adresse aux jeunes publics. (MC)
Le Quotidien gratuit du Film français publie, dans son n° 27 - 24 mai 2022, une pleine page consacrée, dans un entretien-rencontre, à la directrice de la photographie Hélène Louvart, AFC, à son parcours, sa façon de travailler, son style, sa rencontre avec Léonor Serraile pour Un petit frère et sa façon d’aborder l’image du film. En voici quelques extraits.
Dans La Jauría, premier long métrage du réalisateur colombien Andrés Ramírez Pulido, on suit le quotidien de jeunes délinquants, captifs dans une jungle luxuriante. Bien que très ancré dans un réalisme presque documentaire, le film se bâtit une identité visuelle unique et significative. A l’occasion de la présentation du film à la Semaine de la Critique, Balthazar Lab, le chef opérateur, nous parle de ses choix visuels, de la préparation à la postproduction du film. (MC)