Pour Jimmy Glasberg

Étienne Fauduet, AFC
La caméra faisait partie du corps de Jimmy dont je fus l’assistant dans les années mi-1970.
Nous nous étions rencontrés, l’eau à mi-cuisses, dans la Gironde !
J’avais été engagé en "roue de secours" sur Hu-Man, de Jérome Laperrousaz, dont il assurait la direction de la photo. L’image, toujours l’image…
Quelque temps après, nous avons tourné, du côté de Beauvais, des parodies de pub, réalisées par Charles Nemes avec les comédiens du Splendid pour leur spectacle. Nous fîmes l’aller et retour, Jimmy sur sa Suzuki et moi sur ma Honda. Bien entendu, nous ne pouvions pas laisser passer cette occasion de faire la course. Peu importe qui est arrivé en tête, il a gagné : il a eu pour deux fois plus de réparations sur sa moto que j’en ai eues sur la mienne !
Je dois beaucoup à la générosité et à la chaleur de Jimmy Glasberg, "polonais" de Cavaillon : ma première seconde équipe (avec Jeanne Moreau et Therence Stamp) ; mon premier long métrage…
Au revoir Jimmy ; ma sympathie aux tiens.

Stéphane Cami, AFC
J’ai peu connu Jimmy mais sa disparition me touche beaucoup. J’ai eu l’occasion de rencontrer Jimmy lorsque j’étais jeune chef opérateur, nous nous étions croisés chez Gédéon, une production. Sa gentillesse, son humanité, son envie de partager ses connaissances m’avaient alors beaucoup touché.
Je le rencontrais également aux AG de l’AFC où son accent méridional était toujours un rayon de soleil.
Il y a quelques mois, j’ai échangé avec lui par téléphone suite au message publié par l’AFC soutenant la grève pour la révision des salaires.
Il m’avait appelé, enthousiaste et solidaire de ce texte, je retrouvais l’homme chaleureux, enthousiaste, militant, toujours passionné par son métier. Nous avions alors parlé de ses tournages, du projet de montage d’un film dont il possédait les rushes. Il avait évoqué pudiquement ses problèmes de santé. Aujourd’hui Jimmy nous a quittés et il laisse un grand vide dans notre métier et dans notre association.