Panavision France rencontre le directeur de la photographie David Cailley à propos du tournage du "Règne animal"

par Panavision Alga Contre-Champ AFC n°347


Pour le tournage du long métrage Le Règne animal, réalisé par son frère Thomas Cailley, le directeur de la photographie David Cailley a choisi de travailler avec les optiques Primo 70. Il justifie son choix.

Comment avez-vous été impliqué dans le projet ?
David Cailley : J’ai été impliqué très tôt sur ce film. Thomas m’a fait lire les premières versions du scénario, on est allés faire des pré-repérages dans la région, deux ans avant le tournage, pour s’inspirer, trouver l’identité de l’image du film, le degré de réalisme dans lequel il fallait situer les décors.

Comment décririez-vous le look du projet ?
DC : On était attiré par un look pellicule, et on avait aussi envie de bénéficier des avantages du numérique (prises plus longues, petites caméras, sensibilité accrue en nuit...). Comme pour les créatures du film, j’ai l’impression que l’idée était d’avoir une image hybride, qui se situe à la frontière de ces différentes technologies.

Photo : David Cailley - Nord-Ouest Films - StudioCanal - France 2 Cinéma - Artémis Productions


Y avait-il des références visuelles particulières qui vous ont inspirés ?
DC : Nous avions des références assez différentes, ça allait de Host, de Bon-Joon Ho, à À bout de course, de Sydney Lumet...

Qu’est-ce qui vous a amené chez Panavision pour ce projet ?
DC : J’avais très envie du look des optiques Panavision, tout en n’ayant pas de certitude sur la série d’optiques.

Photo : Antoine Roux - Nord-Ouest Films - StudioCanal - France 2 Cinéma - Artémis Productions


Qu’est-ce qui vous a attiré dans les objectifs spécifiques que vous avez choisis ?
DC : On a hésité entre le 2,39:1 Scope anamorphique et le 2,39:1 sphérique. On a fait des essais, et on a été très convaincus par les Primo 70, qui ont une définition incroyable, des flares discrets et élégants, tout en gardant une douceur dans les hautes lumières qui donnent un aspect organique à l’image.

Photo : Erwan Becquelin - Nord-Ouest Films - StudioCanal - France 2 Cinéma - Artémis Productions


Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir directeur de la photographie et qu’est-ce qui vous inspire aujourd’hui ?
DC : Les films que j’ai vus, bien sûr mais je pense aussi que c’est le caméscope de mon père. Ce côté magique de transformer la réalité en film. En voyant des films je me demande toujours comment c’est fabriqué, comment cela arrive sur un écran. La plupart du temps, on ne sait pas vraiment pourquoi un film fonctionne. C’est un objet inerte qui devient vivant. C’est cela qui m’inspire, tous les films qui me touchent sans savoir exactement pourquoi, les images qui restent, qui s’impriment dans notre mémoire.