Nous avons appris avec tristesse le décès de Max Pantera, survenu à Paris le 14 novembre 2018 des suites d’une longue maladie, à l’âge de 88 ans. Après un parcours hors des sentiers battus du cinéma et avoir débuté comme cadreur sur des films de télévision, c’est à ce poste que Michel Deville lui offrira la chance de poursuivre une carrière qui compte plus d’une douzaine de longs métrages.
J’ai eu le privilège de bénéficier des compétences et du talent de cadreurs assez rarement : Eric Faucherre, pour deux films de Jean-Charles Tacchella, et Max Pantera pour La Lectrice, de Michel Deville, par exemple. C’était à chaque fois des cadreurs qui avaient l’habitude de travailler avec ce réalisateur-là, ce qui rendait le travail beaucoup plus facile. Ils possédaient les clés de la collaboration et travaillaient avec beaucoup d’aisance. En outre, c’étaient des personnes extrêmement chaleureuses.
Beaucoup de ses proches, du moins professionnels, appelaient Max Pantera « Le Petit Prince » car sur les tournages, c’est lui qui avait pour habitude d’appeler comédiens et comédiennes, techniciens ou techniciennes, « Petit Prince » ou « Petite Princesse », ce qui, avouait-il, avait le gros avantages de lui permettre de ne pas avoir à mémoriser les prénoms de ses interlocuteurs. Et les comédiennes, en particulier, étaient souvent ravies par cette gentille intention qu’elles pensaient leur être réservée.