La gare du Nord à Paris devait se transformer, début juillet, en plateau de tournage : près de 250 danseurs et figurants devaient s’y produire nuitamment, pour le tournage du prochain film d’Etienne Chatiliez. En raison d’un préavis de grève déposé, du 3 au 6 juillet, par les techniciens du cinéma, le tournage a été reporté à la fin du mois. Seules les répétitions de cette grosse comédie musicale produite par Charles Gassot ont eu lieu, dans la nuit du 28 au 29 juin.
Les Bronzés 3 avaient été victimes d’un piratage massif à la sortie du film en salles. Une version de la qualité d’un DVD avait ainsi été téléchargée plus d’un million de fois. La fuite serait venue de TF1, plus par négligence que par malveillance, révèle Le Figaro. La justice va devoir maintenant déterminer les responsabilités de chacun.
Après la crise des années 2001-2003, marquée par une délocalisation importante des films et téléfilms vers des pays à faibles coûts de main-d’œuvre,la dernière étude de la Commission du film d’Ile-de-France estime à 132 000 le nombre de personnes employées dans ce secteur en 2005, soit 8 % de plus qu’en 2004.
Une politique volontariste de soutien au cinéma se traduit par des créations d’emplois. C’est l’une des conclusions de la seconde étude de l’Observatoire de la production audiovisuelle et cinématographique en Ile-de-France, rendue publique, mardi 3 avril, et réalisée par la commission du film d’Ile-de-France et par Audiens.
Pour les producteurs et réalisateurs trouver des fonds s’apparente souvent à un parcours difficile. Exemple : J’attends quelqu’un, de Jérôme Bonnell produit par Les Films des Tournelles et La Môme d’Olivier Dahan, produit par Légende. Le premier a coûté 3 millions d’euros, le second 20 millions. Conçus, financés et réalisés dans deux mondes presque parallèles, leur addition constitue l’industrie française du cinéma.
Arrêt de l’exploitation d’un film et 30 000 euros de dommages et intérêts. On ne se méfie jamais assez des accessoires. C’est ce que deux sociétés de production de films viennent d’apprendre à leurs dépens. Celles-ci, Sombrero et Mallia Films ont été condamnées pour... contrefaçon de broderies. Pour réaliser le film Brodeuses, sorti en 2004, ces deux sociétés ont engagé une professionnelle en tant que chef costumière brodeuse afin qu’elle apprenne les gestes aux actrices et qu’elle réalise les broderies du film.
Depuis quelques semaines, les ouvriers et les techniciens du cinéma s’opposent aux producteurs de films sur le montant du salaire minimum, des heures supplémentaires, etc. Régisseurs, monteurs ou chefs costumiers se sont mis en grève le 7 mars, perturbant une bonne vingtaine de tournages. Rebelote le 8 mars. C’est la troisième vague de grèves depuis l’automne 2006. D’où l’inquiétude qui gagne les employeurs.
Les salles d’art et essai ont le blues. A coup de perfusions financières apportées par le CNC (11 millions d’euros au total en 2006) ou les villes, elles gardent, tant bien que mal, la tête hors de l’eau. Si on est passé, en France, de 1 910 salles en 2001 à 2 098 en 2006, durant les derniers mois, le malaise financier s’est aggravé. Surtout à Paris.
Les salles d’art et essai drainent un public à deux facettes : les spectateurs qui recherchent les films recommandés art et essai et ceux qui voient dans ces cinémas les films " classiques ".
L’attribution, par une société immobilière, d’un multiplexe Pathé en lieu et place de l’actuel complexe MK2 dans le cadre de la restructuration du centre commercial Beaugrenelle, dans le 15e arrondissement de Paris suscite une polémique entre la Mairie de Paris et le distributeur Marin Karmitz.
Piratage, rotation de plus en plus rapide des films, formatage croissant des créations financées par les chaînes de télévision... : la SRF (Société des réalisateurs de films) a organisé un débat, mardi 27 mars en soirée, au cinéma parisien Le Panthéon, pour attirer l’attention des candidats à l’élection présidentielle sur les difficultés du cinéma d’auteur. Un questionnaire avait été adressé à cinq prétendants à l’Elysée : François Bayrou (UDF), Marie-George Buffet (gauche anti-libérale), Ségolène Royal (PS), Nicolas Sarkozy (UMP) et Dominique Voynet (Verts). Leurs réponses seront publiées dans les Cahiers du cinéma.
Plusieurs associations regroupant des auteurs de films viennent de constituer le Réseau des organisations du documentaire (ROD), pour alerter les responsables des télévisions et le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) sur les évolutions récentes du genre.
En pleine période électorale, une double nomination marquée à gauche à la tête de La fémis, la " grande école " du cinéma français, mérite d’être soulignée.
Les relations entre le cinéma et la télévision se tendent soudainement. Les films ne sont plus des " produits d’appel " pour les chaînes de télévision. Ils ne font plus forcément recette. Les programmateurs des chaînes leur préfèrent les séries, souvent américaines ou les fictions télévisées, dont l’audience est plus prévisible.
Malgré les bons résultats de fréquentation dans les salles françaises en 2006, le nombre de saisines du médiateur a fortement augmenté. Cette autorité administrative indépendante créée il y a vingt-cinq ans, a pour mission de désengorger les tribunaux en essayant, par des médiations ou des injonctions, de régler les conflits relatifs à la diffusion des films en salles, qui ont fréquemment pour origine le non-respect du droit de la concurrence ou " la non préservation de la diversité de l’offre cinématographique conforme à l’intérêt général ".
Les mœurs des manchots sur la banquise ne dopent pas chaque année les exportations du cinéma français. En 2005, La Marche de l’empereur avait été vue par 16,2 millions de spectateurs hors de nos frontières et a encore réussi à conquérir 2,6 millions de fidèles dans les salles de cinéma étrangères en 2006, mais cela n’a pas permis d’atteindre les résultats spectaculaires de 2005.
Le film français, 20 novembre 2006 Le maire de Saint-Denis signe le permis de construire de l’ambitieux projet de Luc Besson. Déposé en décembre 2004, le permis de construire de la Cité du cinéma a été signé jeudi dernier par Didier Paillard, maire de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).