"2001 : l’odyssée de l’espace", dernières projections en 70 mm

11 juin 2018 - Modifié le 12/06 La Lettre AFC n°287

Le cinéma L’Arlequin, rue de Rennes à Paris, projette depuis le 23 mai 2018 le film de Stanley Kubrick 2001 : l’odyssée de l’espace, photographié par Geoffrey Unsworth, BSC, et John Alcott, BSC, dans une copie 70 mm. Les deux dernières séances de cette première exclusivité, projetée le 13 mai dans le cadre de Cannes Classics, ont lieu ce mardi 12 juin à 17h et 20h45.

Tirée à partir d’éléments du négatif original, cette copie 70 mm a été créée spécialement pour les 50 ans du film. Le réalisateur Christopher Nolan a supervisé la restauration de la copie argentique dans son format d’origine.
Pour son cinquantième anniversaire, 2001 ne devait ressortir que dans une copie 4K. Ayant eu connaissance que la Warner, détentrice des droits de 2001 et productrice des films de Kubrick, comme de ceux de Nolan lui-même, en conservait une copie 70 mm, le réalisateur avait tenu à se la faire projeter en compagnie de Hoyte van Hoytema, ASC, le directeur de la photographie d’Interstellar et de Dunkerque.

Hoyte van Hoytema, Christopher Nolan et Kristen Zimmermann, étalonneuse, travaillant sur la version “non restaurée” de "2001” - <i>The New York Times</i> - Roko Belic/Syncopy — **Hoyte van Hoytema, Christopher Nolan et Kristen Zimmermann, étalonneuse, travaillant sur la version “non restaurée” de "2001”**

*The New York Times* - Roko Belic/Syncopy

« Il s’agissait du négatif original. Il n’y avait pas de son, juste les images. C’était éblouissant, plus vrai, plus intime que ce que j’avais pu voir sur les copies numériques. Pourquoi ne pas faire une nouvelle copie 70 mm pour une version "non restaurée", sans aucun effet ajouté, qui restituerait, cinquante ans plus tard, l’expérience rencontrée par le public en 1968 ?
Quand vous numérisez un film, tout devient lisse, d’une clarté impeccable, vous le réduisez à une information. Or l’information narrative de 2001 est simple. Pour voir le film de Kubrick, vous devez passer par l’analogique, ressentir ses textures, ses couleurs et ses lumières. » (Christopher Nolan, dans M Le magazine du Monde, 12 mai 2018)