A mon cher ami Bernard Zitzermann
Par Joël David

Nous avons ensuite "osé" partir sur le grand film Molière, d’Ariane Mnouchkine, en 1978, avec les premiers HMI : deux 2,5 kW et deux 4 kW, soit seuls quatre "gros projos" Fresnel, pour un film de cette envergure. Et un des premiers César mérité.

Un maître de la lumière épurée.
Sa fidélité en amitié était prodigieuse, et tous ici savent combien c’est difficile de conserver cette qualité dans le cinéma. Je viens lui livrer en ces lignes un immense merci car je crois que c’est un des seuls qui prenait le risque de "recommander" un technicien inconnu pour un film à venir, lui reconnu. Il l’a fait si souvent pour moi quand je suis passé de chef électricien à chef opérateur pour la première fois (en France en tous cas) et tellement bien, au point de dire que je ne sais pas si c’eut été possible sans lui.
Merci Bernard pour ton exigence d’artiste, c’est une définition trop utilisée à tort, mais qui pour toi est absolument exacte. C’est une chance d’avoir eu un Maître comme toi. Adieu, adieu mon cher ami.
Joël David est directeur de la photographie et photographe.