CNC : le bilan de la production cinématographique 2023 dévoilé

Contre-Champ AFC n°353

Dans un communiqué daté du 25 mars 2024, le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) a publié le bilan annuel de la production cinématographique agréée. Ce bilan 2023 est marqué par un net rebond du nombre de films dits "du milieu", une croissance des investissements, et une forte localisation des tournages sur le territoire français. À noter, entre autres données principales ci-après, la croissance du nombre de jours de tournage.

De façon plus générale, la production cinématographique renoue pleinement avec son niveau d’avant crise sanitaire.

Un volume de films qui retrouve son niveau prépandémique
Alors que l’année 2022 revenait déjà à un niveau de production proche de celui des années d’avant crise, 2023 connaît une nouvelle hausse de la production.
Avec 298 films agréés en 2023, la production française confirme son dynamisme et retrouve le niveau des années 2017-2019. Cette hausse est portée par les films d’initiative française (FIF), qui sont au nombre de 236 en 2023 contre 208 en 2022.

Des coproductions qui retombent à leur niveau d’avant crise
Après deux années record en 2021 et 2022, dû en partie à un effet de rattrapage et à la levée des restrictions de déplacements, le nombre de coproductions atteint, en 2023, 120 films, un niveau dans la moyenne des années 2017-2019 (119 films). 40,3 % des films agréés sont des coproductions, en net recul par rapport à 2022 (50,2 % des films) mais en ligne avec la moyenne 2017-2019 (39,6 % des productions).

Un devis moyen en hausse, et un devis médian au 2e plus haut niveau de la décennie
Avec 1,34 Md€, le montant global investi dans la production agréée l’an passé progresse par rapport à 2022 (+13,6 %), et à la moyenne 2017-2019 (+12,9 %). Les investissements sont portés par un fort dynamisme des partenaires français qui ont investi 1,1 Md€, troisième plus haut niveau de la décennie après 2016 et 2021.
Cette croissance des investissements bénéficie entièrement aux films d’initiative française (1,13 Md€, +23,4 % sur un an et +14,8 % par rapport à l’avant crise), le montant des investissements sur les coproductions à majorité étrangère étant en recul sur un an (214,75 M€, -19,8 % mais +3,8 % par rapport à l’avant crise).

Un net rebond du nombre de films dits "du milieu"
La part des films au devis situé entre 1 M€ et 4 M€ est de 41,9 %, son niveau le plus élevé depuis 2009.
Celle des films dits du milieu, entre 4 M€ et 7 M€, enregistre un fort rebond en 2023, à 23,7 % (15,9 % en 2022), également à son plus haut niveau, depuis 2004. A l’inverse, la part des films au devis inférieur à 1 M€ passe sous la barre des 20 %, à 18,6 %, au plus bas depuis 2009. Les films au devis de plus de 7 M€ représentent 15,7 % de l’ensemble des films, un poids stable par rapport à 2022.

Près de 80 % des jours de tournage localisés en France
En 2023, en lien avec le volume de production, le nombre de jours de tournage sur le territoire français croît de 22,2 % par rapport à l’année précédente, pour atteindre 5 055 jours. Les jours de tournage à l’étranger progressent également de 8,7 % par rapport à 2022 pour s’établir à 1 322 jours, mais toujours en dessous des niveaux d’avant crise (1 436 jours en moyenne). Le taux de localisation des tournages en France s’établit ainsi à un niveau élevé, à 79 %, contre 77 % avant crise.

(Source CNC)