Présentation du directeur de la photographie Damien Dufresne, nouvel actif à l’AFC

"Damien, bienvenue à l’AFC !", par Olivier Chambon, AFC
J’ai rencontré Damien en 2004 alors qu’il travaillait comme étalonneur argentique chez GTC. J’étalonnais alors Le Silence, deuxième long métrage d’Orso Miret, tourné en Super 35. J’avoue qu’au départ, lorsque GTC me l’avait présenté, j’étais un peu dubitatif en raison de sa jeunesse. Le film comportait de nombreuses séquences en nuit américaine qui demandaient donc un "doigté" sûr, les possibilités d’étalonnage en argentique étant très limitées et que le recours à un scan 2K et un étalonnage en numérique étaient tout à fait hors de portée pour des films au budget serré comme le nôtre. Pour ajouter à la difficulté, j’étais en tournage en province sur un autre film, et par conséquent je ne pouvais faire autrement que de visionner les bobines 35 mm dans une salle de cinéma le dimanche matin et transmettre mes notes à Damien, et attendre les éventuelles corrections le dimanche suivant, sachant qu’on ne pouvait pas faire retirer et développer indéfiniment 600 m de pellicule pour ajuster deux ou trois plans. J’eus l’heureuse surprise de constater, dès la première projection, qu’il avait très bien noté mes indications et qu’il avait su les transcrire parfaitement sur la pellicule. Il m’avait fait part de son intention de passer le concours de La Fémis pour devenir chef op’, ce qui me semblait tout à fait cohérent au vu de sa grande sensibilité à l’image et de sa solide connaissance de la chaîne argentique. Je fus bien content d’apprendre plus tard qu’il l’avait réussi.
De nombreuses années après, j’entendis de nouveau parler de lui par un ami producteur, Nicolas Lesoult, qui produisait un documentaire en Israël et me dit monts et merveilles d’un jeune opérateur français qui vivait là-bas..., Damien Dufresne.
Au printemps 2022, alors que je préparais un film se tournant en Israël, je m’adressais d’abord à l’ami Michel Abramowicz pour connaître les us et coutumes du cinéma israélien, et je repris contact avec Damien qui me fut également d’une grande aide.
C’est pourquoi, c’est avec la ferme certitude qu’il y a toute sa place, que je vous demande aujourd’hui d’accueillir Damien parmi nous, car depuis le temps lointain de GTC, il a largement fait ses preuves comme directeur de la photo. J’ajoute que je suis également très ému de partager ce parrainage avec Pierre Milon, qui était un mes deux parrains pour mon entrée a l’AFC, l’autre étant mon très cher et très regretté ami Matthieu Poirot-Delpech.
Bienvenue à l’AFC, Damien !

"Dynamisme et enthousiasme, part active de Damien Dufresne à l’AFC", par Pierre Milon, AFC
J’ai rencontré Damien à La Fémis alors que j’encadrais un tournage 16 mm de 1^e année.
Nos échanges étaient très riches et son expérience d’étalonneur chez GTC avant d’intégrer La Fémis lui permettait d’aborder le travail de la prise de vue avec beaucoup de pertinence.
J’ai ensuite vu son travail de lumière et de cadre sur les films de fin d’études trois ans plus tard. J’ai été frappé et épaté par la qualité de ses images, la justesse de ses partis pris, son art du cadrage très affirmé. Pour moi il était déjà un opérateur à part entière.
En 2010, je l’ai recommandé à un ami réalisateur pour assurer l’image d’un long métrage que je ne pouvais pas faire. Ainsi, Viene una chica, réalisé par Chema Sarmiento, est tout à fait réussi du point de vue de l’image et a confirmé ses qualités d’opérateur et humaines sur un plateau.
Nous sommes restés en contact, m’invitant à voir les films qu’il éclairait.
Depuis, il a tracé sa route avec brio en France et à l’étranger avec une quinzaine de courts métrages, deux séries télévisées et trois longs métrages à son actif.
Je pense qu’il a parfaitement sa place parmi nous et qu’il apportera par son dynamisme et son enthousiasme sa part active à notre association.