En 2002, la production cinématographique reste soutenue avec 200 films agréés (contre 204 en 2001) dont 163 d’initiative française parmi lesquels figurent 63 premières œuvres. Il convient de signaler l’essor des premiers films en 2002 (+ 26 %) qui représentent 41 % des films d’initiative française.
Les investissements dans la production cinématographique, évalués à 860,7 millions d’euros, sont en recul de 44,4 millions d’euros en 2002. De même, les investissements dans les films d’initiative française sont en baisse de 3,3 % pour atteindre 724,2 millions d’euros, alors que les investissements étrangers dans ces mêmes films progressent de 30 % à 79,8 millions d’euros.
Le nombre de films coproduits avec des partenaires étrangers a progressé de 20 % pour atteindre 94 films. Ils ont été produits avec 24 pays, dont, en tête pour le nombre de films, la Belgique, la Grande-Bretagne et l’Allemagne.
Deux fois plus de films ayant un devis entre 5 et 7 millions d’euros ont été produits alors que le nombre de films entre 7 et 15 millions d’euros a diminué de 32 %.
Celui des films entre 1 et 4 millions d’euros a baissé de 22 %.
En revanche, la production des films à plus de 15 millions d’euros et à moins de 1 million d’euros est restée stable. Les films à plus de 7 millions d’euros continuent de capter plus de 50 % des investissements dans les films d’initiative française.
Le devis moyen des films est stable à 4,44 millions d’euros, contre 4,36 millions d’euros en 2001 ; le devis médian progresse de 16,5 % à 2,82 millions d’euros.
La structure du financement des films d’initiative française marque une progression des apports étrangers, des à-valoir distributeurs français et investisseurs des Soficas.
Avec plus du tiers du financement des films d’initiative française, les chaînes de télévision, demeurent les premiers investisseurs du cinéma français. Cependant, les apports des chaînes de télévision au financement des films agréés sont en recul de 7 % à 248,7 millions d’euros, en raison d’une diminution des investissements de Canal +. Les investissements de Canal+ couvrent 18 % de l’ensemble des investissements français des films agréés en 2002, contre 21 % en 2001, 22 % en 2000 et 25 % en 1999. L’investissement dans les films d’initiative française baisse d’une manière significative, passant de 147,1 millions d’euros en 2001 à 116,9 millions d’euros en 2002.
Avec 1,19 million d’euros, le montant moyen de l’investissement de Canal+ sur les films d’initiative française est également en baisse. Il était de 1,33 million d’euros en 2001 et en 2000.
Les investissements des chaînes en clair progressent de 8 % à 108 millions d’euros.
Les investissements de TF1 diminuent de 27 %, ceux de M6 et Arte progressent de 28 % chacun.
Ceux de Francetélévisions sont en hausse de 42 %, notamment grâce à la progression spectaculaire des apports de France 3.
Les investissements de TPS Cinéma sont stables à 23,7 millions d’euros.
Il convient de signaler qu’un tiers des films n’ont pas fait l’objet d’un préfinancement de Canal+ ou TPS.
En 2002, les 163 films d’initiative française ont été produits par 133 sociétés. Seules 2 sociétés ont produit plus de 6 films, 9 sociétés ont produit entre 3 et 4 films, 17 sociétés 2 films et 105 sociétés 1 film.
Les tournages sont en légère progression pour atteindre 1342 semaines, dont les deux tiers en France. La durée moyenne d’un tournage est de 8,5 semaines.
Le développement des coproductions internationales a fait progressé le nombre de semaines de tournage à l’étranger avec 379 semaines, contre 320 en 2001.
D’après "La Lettre du CNC", n°3 avril 2003