Après Melancholia en 2011, une exclusion cannoise pour des propos polémiques sur Adolphe Hitler et Albert Speer, Lars Von trier revient de plus belle en cette année 2014 avec Nymph()maniac, un ambitieux portrait psychologique de femme sur fond de sexe… très sulfureux. C’est Manuel Alberto Claro, DFF a pris la relève d’Anthony Dodd Mantle, DFF, BSC, aux côtés du maître danois du cinéma déjanté sur ses deux derniers films... (FR)
On n’ose plus parler de laboratoires depuis la fermeture brutale de L.T.C. Quelle dénomination générique peut-on utiliser ? Peut-être industries de postproduction ? Pas très poétique ! Nous sommes à la croisée de différents facteurs qui, en un laps de temps très court, modifient considérablement nos activités.
Partenaire majeur depuis de nombreuses années auprès des directeurs de la photographie, aussi bien dans le domaine numérique qu’argentique, le laboratoire Arane-Gulliver évolue et propose depuis quelques semaines une nouvelle approche de ses activités à travers la création d’un outil de pointe technologique rue Médéric à Clichy à quelques encablures de ses locaux historiques. Vincent Jeannot et Rémy Chevrin ont rencontré Jean René Failliot, directeur de la société Arane pour nous parler de ses nouveaux outils et aussi de son parcours à travers l’histoire de son laboratoire.
Denis Rouden, AFC s’est illustré notamment auprès de Olivier Marchal, en signant l’image de plusieurs polars assez sombres (36 quai des Orfèvres, MR73, Les Lyonnais...). Il est aussi le fidèle collaborateur de Laurent Tirard avec qui il a fait deux films, dont le dernier Astérix, l’un des plus gros budgets de l’année 2012. Zulu est également son quatrième film avec Jérôme Salle, après Anthony Zimmer et les Largo Winch.
Darius Khondji est sûrement l’un des directeurs de la photo de l’AFC le plus connu internationalement et celui qui nous offre une très grande diversité d’images. Probablement à cause, ou grâce, aux réalisateurs très différents qui font appel à lui, de Caro et Jeunet (Delicatessen, La Cité des enfants perdus) à ses débuts, en passant par Wong Kar-waï (My blueberry nights), David Fincher (Seven) ou encore Woody Allen (Anything Else, Minuit à Paris, To Rome with Love) et dernièrement Michael Haneke (Funny Games US et Amour). Impossible de tous les citer – 44 films ! – mais une première collaboration avec James Gray, en compétition pour la quatrième fois à Cannes, qui vient nourrir sa filmographie d’une nouvelle expérience. (BB)
C’est pour un deuxième entretien que nous retrouvons Jeanne Lapoirie cette année à Cannes puisqu’elle a éclairé deux films en Sélection officielle sur la Croisette : Un château en Italie, de Valeria Bruni Tedeschi, et Michael Kohlhaas, d’Arnaud des Pallières. Elle évoque ici cette deuxième collaboration avec un réalisateur qui nous avait étonné avec Parc, en 2009. Sur Parc, Jeanne avait créé une lumière assez travaillée et présente. Sur Michael Kohlass, elle sublime la lumière naturelle pour rendre toute la rudesse et l’âpreté de ce scénario. (BB)
Alex Lamarque commence sa carrière de directeur de la photographie au côté d’Olivier Dahan sur son premier long métrage, Frères : la roulette rouge, et reste son fidèle collaborateur sur des courts métrages, de nombreux vidéo clips et quatre autres longs métrages : Le Petit Poucet, La Vie promise, Les Rivières pourpres 2 et Les Seigneurs. Directeur de la photo très sollicité dans le domaine de la publicité, il a également participé aux films Da Vinci code et Arthur et les Minimoys en tant qu’opérateur 2e équipe. Parallèlement à son travail sur de nombreux films commerciaux, ce premier long métrage de Mohamed Hamidi, en Compétition officielle, lui permet de renouer avec le cinéma.
Antoine Héberlé entame sa carrière en 1993 avec Laurence Ferreira Barbosa en éclairant son premier long métrage Les gens normaux n’ont rien d’exceptionnel, puis il travaille à plusieurs reprises sur les films de Laetitia Masson (A vendre, Love me, La Repentie, Coupable, Petite fille). Il a également collaboré avec Alain Guiraudie (Pas de repos pour les braves, Voici venu le temps), Stéphane Brizé (Mademoiselle Chambon, Quelques heures de printemps). Il tourne en Palestine pour Paradise Now, un film de Hany Abu Assad sélectionné aux Oscars (Meilleur film étranger) en 2006 et qui remporte le Golden Globe pour la même nomination. Il a également éclairé un film israélien, Les Méduses, d’Edgar Keret et Shira Geffen, Caméra d’or à Cannes en 2007. Nous le retrouvons sur la Croisette pour le seul film représentant l’Afrique à Cannes, Grisgris. (BB)
Hélène Louvart : « Le film a été tourné en Corse. L’histoire est tirée d’un fait réel, se passant en été, au sud de l’île. Nous avons tourné quelques scènes en plein mois d’août, comme la virée nocturne en voiture dans les ruelles de Porto Vecchio, la " dance-party en après-midi " sur une plage (bondée), et la boîte de nuit qui n’était ouverte que pendant l’été. Puis nous avons filmé plus tranquillement les autres scènes pendant l’automne. »...
Larry Smith, BSC, est le dernier chef opérateur à avoir travaillé avec Stanley Kubrick (sur Eyes Wide Shut). Ex chef électricien de John Alcott (sur Barry Lindon et Shining), il a depuis signé l’image de nombreux films ou séries TV britanniques. Parmi les plus connus : L’Irlandais, de John Michael Mc Donahgh ou Bronson et Fear X de Nicolas Winding Refn.
Voici réunis les dix-sept entretiens que nous avons publiés au cours de cette 66e édition du Festival de Cannes. Des directeurs de la photographie y parlent de leur travail sur l’un des films programmés dans l’une ou l’autre des sélections. L’AFC tient à remercier vivement le CNC et ses membres associés – Arri, Binocle, Digimage, Eclair Group, K 5600, Mikros image, Nec, Panavision, Transvideo et TSF – pour leur soutien grâce auquel ces parutions ainsi que les pages quotidiennes cannoises ont pu voir le jour.
Depuis J’ai pas sommeil, en 1994, la filmographie de Claire Denis témoigne d’une fidèle collaboration avec sa directrice de la photographie Agnès Godard. C’est sur les tournages de Wim Wenders, alors qu’elles étaient assistantes – l’une du metteur en scène, l’autre du grand directeur photo Henri Alekan – qu’elles se sont connues. Agnès Godard évoque ici le tournage des Salauds qui a bousculé certaines habitudes établies au fil du temps…
Laurent Brunet a travaillé à deux reprises avec Christophe Honoré (Non ma fille tu n’iras pas danser et La Belle personne) et c’est pour Séraphine, de Martin Provost, qu’il remporte le César de la meilleure photo en 2008. Il a éclairé tous les films de Raphaël Nadjari et c’est pour son 6e long métrage, A Strange Course of Events, en sélection à la Quinzaine des réalisateurs, que Laurent nous parle de son travail…
Originaire du Maine-et-Loire, Christophe Duchange a d’abord abordé l’image par le travail de photographe de presse. Migrant ensuite vers le milieu de l’audiovisuel, il a pratiqué le travail de chef électro en plateau à la télévision, au théâtre, puis en pub et en clip. Peu à peu, il passe chef opérateur sur des courts métrages, notamment avec son ami angevin David Perrault. C’est avec le même David Perrault qu’ils signent ensemble leur premier long métrage de fiction : Nos héros sont morts ce soir, un film en noir et blanc qui se déroule dans le milieu parisien du catch en 1960. Sans doute le film français le plus intriguant de ce 66e Festival de Cannes. (FR)
Jeanne Lapoirie débute sa carrière en éclairant des films d’André Téchiné (Les Roseaux sauvages, Les Voleurs). Elle collabore ensuite sur plusieurs films avec François Ozon (Goutes d’eau sur pierres brûlantes, Sous le sable, Huit femmes, Le Temps qui reste et Ricky). Son parcours l’amène à travailler sur des films d’auteurs ou des films particuliers comme My Little Princess d’Eva Ionesco, Les Revenants de Robin Campillo, Independencia de Raya Martin, Parc d’Arnaud des Pallières, La Possibilité d’une île de Michel Houellebecq. C’est pour le troisième long métrage de Valeria Bruni Tedeschi, avec qui elle a travaillé depuis son premier film, Il est plus facile pour un chameau, que nous retrouvons Jeanne qui nous parle de son travail sur Un château en Italie, en Sélection officielle. (BB)
Après trois nominations aux Oscars (Amélie Poulain, Un long dimanche de fiançailles et le sixième opus des aventures d’Harry Potter), Bruno Delbonnel, AFC, ASC, a récemment filmé Dark Shadows, de Tim Burton ou Faust d’Andrei Sokourov. C’est à lui que Joel et Ethan Coen ont fait appel pour mettre en images le New York des 60’s qui sert de décor à Inside Llewyn Davies. (FR)
Caroline Champetier a éclairé quelques 70 films, accompagnant certains des grands cinéastes français et étrangers. Elle remporte le César de la Photographie pour Des hommes et des dieux, de Xavier Beauvois, dont elle vient de finir le dernier film, puis la Grenouille d’argent en 2012 au festival Plus Camerimage pour Holly Motors, de Léos Carax. Avant cette longue expérience comme directrice de la photographie, Caroline Champetier fut l’assistante de William Lubtschansky et c’est à l’occasion du tournage de Shoah, en 1977, qu’elle rencontre Claude Lanzmann. Sa collaboration avec lui se prolonge en signant l’image de Sobibor 14 octobre 1943 16 heures, en 2000, et celle de sa dernière œuvre, Le Dernier des injustes, en 2012. Juste avant ce film, elle avait éclairé Hannah Arendt, le film de Margarethe von Trotta. Cette collaboration avec Claude Lanzmann initiée par William Lubtchansky « a duré toute ma vie de directrice photo, c’est quelque chose de fondateur », souligne Caroline Champetier. Le Dernier des injustes, projeté Hors compétition à Cannes, ne participe pas à la Compétition officielle, au grand regret de Claude Lanzmann. (BB)
Céline Bozon a éclairé le film de son frère Serge Bozon, La France, qui avait obtenu le prix Jean Vigo en 2007. Tip Top est le quatrième long métrage de Serge. Céline a travaillé au côté de Tony Gatlif (Exils, Transylvania) et de Jean-Paul Civeyrac (Toutes ces belles promesses, Tristesse beau visage, A travers la forêt). Elle nous livre ici un texte personnel relatant la démarche photographique particulière pour ce film en sélection à la Quinzaine des réalisateurs. (BB)