Lire, voir, entendre

Suppression de la publicité dans l’audiovisuel public
par Marc Galerne

Billets d’humeur

J’ai reçu un email dernièrement dont le contenu était : « Aux gens qui m’ont souhaité une bonne année pour 2008, je tiens à les informer que cela n’a servi à rien ». Il est vrai que les circonstances économiques ont pesé fortement sur la santé des entreprises de tous les secteurs. Notre (petite) industrie en a souffert peut-être davantage encore grâce au double effet Sarko. Tenter de régler un problème qui n’en est pas un et finir par paralyser toute une (petite) industrie, c’est comme cette définition humoristique du mariage : Le mariage c’est tenter de régler à deux des problèmes que l’on aurait jamais eus tout seul.

Woody Allen, Spielberg et Tarantino n’ont plus de raisons de ne pas tourner en France
par Nathaniel Herzberg

Revue de presse

Le Monde, 19 décembre 2008

L’histoire est connue. Pour son dernier film, Woody Allen rêvait d’arpenter les rues de Paris. Mais les conditions de production dans la capitale française étaient trop coûteuses. Alors il a changé de projet, de scénario, de comédiens et de lieu de tournage. Il a réalisé Vicky, Cristina, Barcelona, produit avec la bénédiction et les aides de la région catalane.

"Amis américains – Entretiens avec les grands auteurs d’Hollywood"
un livre de Bertrand Tavernier

Livres et revues

A quoi pourrait-on comparer ce monument, ce très imposant pavé, si ce n’est à son auteur, Bertrand Tavernier ? Le cinéaste, auteur de Coup de torchon, Un dimanche à la campagne, Autour de minuit ou Capitaine Conan, fut aussi un passeur, un journaliste passionné et curieux, ainsi qu’un attaché de presse, un programmateur de ciné-club et un défricheur.

Résolu à n’appartenir à aucun clan, à préserver sa liberté de goût et de parole, il n’a jamais cessé d’allier passion, subjectivité et compétence. Avec générosité, avec aussi un certain sens de la polémique et une détermination communicative à casser le vernis de l’histoire officielle, il a voulu explorer les zones méconnues et revaloriser les sans-grade.

Raymond Depardon - extrait d’une interview vidéo
interview vidéo de Raymond Depardon par Benjamin B

Propos et entretiens divers

Benjamin B, rédacteur des deux premiers numéros de Lumières, se lance dans un nouveau projet de site Internet où l’on trouvera des entretiens de gens de l’image, de techniciens, de réalisateurs, avec un mélange de formats vidéo, audio et texte.

Il nous livre ici un extrait de sa rencontre avec Raymond Depardon au Festival de Cannes cette année où était présenté La Vie moderne, film pour lequel Raymond Depardon vient d’obtenir le prix Louis Delluc 2008.

Nous laissons la parole à Benjamin B.

Le monde du cinéma redoute la réforme de France Télévision
par Nathaniel Herzberg

Revue de presse

Le Monde, 10 décembre 2008

Les trois apports des chaînes au cinéma - financement et diffusion de films, compte de soutien - sont calculés en fonction de leurs chiffres d’affaires. Ainsi, France 2 ou France 3 sont tenues d’investir 3,2 % dans la production ou le préachat de films. Que le chiffre d’affaires de France Télévisions flanche, et c’est l’investissement dans l’industrie du cinéma qui plonge.

Le Forum des images rouvre le 5 décembre aux Halles
par Clarisse Fabre

Revue de presse

Le Monde, 4 décembre 2008

Dans le nouveau temple du cinéma, chacun pourra faire son cinéma
Créé il y a vingt ans, mais fermé depuis trois ans pour travaux, le Forum des images, redessiné par l’architecte Anouk Legendre, rouvre ses portes au public, vendredi 5 décembre, au sous-sol du Forum des Halles, à Paris.

Les Archives d’Ingmar Bergman
Un livre pour embrasser l’œuvre d’une vie, par Isabelle Regnier

Livres et revues

Le Monde, 4 novembre 2008

Près de 600 pages, 6,2 kg et 150 euros. La fabuleuse somme que viennent de publier les éditions Taschen sur Ingmar Bergman, en librairie le 3 novembre, est un monument à la mesure de l’œuvre qu’elle embrasse.
Edité dans un format rectangulaire bleu débordant largement les mesures des rayonnages d’une bibliothèque normale - celui-là même que Taschen inaugura il y a trois ans pour présenter, en rouge, les archives de Stanley Kubrick -, Les Archives d’Ingmar Bergman offrent une spectaculaire plongée dans un parcours cinématographique, théâtral et humain.

"La Vie moderne" : Depardon cultive son jardin
par Jacques Mandelbaum

Propos et entretiens divers

A propos de La Vie moderne, un film documentaire de Raymond Depardon.

A l’âge de 16 ans, durant les années 1960, Raymond Depardon quitte la ferme familiale pour parcourir le monde comme photoreporter. A la fin des années 1970, il troque régulièrement l’appareil photo pour une caméra, ramenant des films exceptionnels d’un asile italien, d’un hôpital ou tribunal français, d’un village africain.

Ce fils de paysans cultive si bien son jardin personnel, que celui de ses parents commence à lui manquer. C’est à la fin des années 1990 que lui vient une idée, un peu folle en termes de production, mais passionnante sur le plan du cinéma : filmer durant dix ans ces paysans de moyenne montagne dont tout porte à croire qu’ils vont disparaître sous l’effet des mutations économiques.

L’image animée
par Martial Barrault

Scènes et Lumières

L’image animée, sous toutes ses formes : filmée, enregistrée, numérisée, est depuis longtemps entrée au cœur des dispositifs scénographiques les plus variés. De l’opéra au cirque en passant par la danse, le théâtre, le music-hall, les grands évènements médiatiques ou les concerts, tous rivalisent de prouesses technologiques pour inviter l’image à infiltrer, brouiller, amplifier, " abîmer ", ou simplement redimensionner tous nos codes de représentation.

Comment ça va à l’AFC ?
par Jean-Noël Ferragut

Billets d’humeur

Il faut avouer qu’on ne se lassera jamais de cette question combien de fois entendue à l’occasion de rencontres ici ou là et qui laisse, on doit le dire, pantois, venant de membres de notre chère association, une pirouette à chaque fois renouvelée en guise de réponse, histoire de se donner une contenance.

A propos de "La Vie moderne", de Raymond Depardon
Depardon cultive son jardin, par Jacques Mandelbaum

Revue de presse

Le Monde, 29 octobre 2008
A l’âge de 16 ans, durant les années 1960, Raymond Depardon quitte la ferme familiale pour parcourir le monde comme photoreporter. A la fin des années 1970, il troque régulièrement l’appareil photo pour une caméra, ramenant des films exceptionnels d’un asile italien, d’un hôpital ou tribunal français, d’un village africain.

Suite du conflit sur le site de Camera-Forum

Du côté d’Internet

Les négociations n’ayant pas trouvé de solutions, les sept modérateurs, Laurent Andrieux, Kareem La Vaullée, Christophe Larue, Philippe Brelot, Thomas Chatelet, Yves Agostini et Adrien Onesto, ont décidé de stopper leur collaboration au site de Caméra-forum.

  • Vous pouvez lire leur communiqué et réagir sur les forums de l’AFC si vous le désirez.

Le nombre de films chers explose
par Nicole Vulser

Revue de presse

Baromètre de l’état du cinéma, le nombre de films français en production depuis les neuf premiers mois de l’année atteint 134 : c’est à trois près le résultat constaté sur la même période en 2007 (131 films), selon la Fédération des industries du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia (Ficam). Cette constance cache un vrai changement : leur devis cumulé atteint 1 023 milliards d’euros contre 818 millions d’euros.

Cahier Louis-Lumière n° 5 "Coupe découpe découpage"

Livres et revues

Le 5e numéro des Cahiers Louis-Lumière vient de paraître.
Coupe découpe découpage est paradoxalement un thème que nous avons souhaité fédérateur, rassembleur, unifiant. Nos pratiques de l’image et du son nous semblaient posséder en commun ce geste, cet usage syntaxique, cette pratique. Nous voulions en partager les définitions et les emplois.
Dans ce numéro 5 des Cahiers Louis-Lumière se confrontent et s’affrontent un éventail aussi grand que possible de points de vue sur " coupe découpe découpage ".

Entretien avec le directeur de la photographie Laurent Brunet, AFC
A propos de "Séraphine", de Martin Provost, et de son travail avec les pellicules Fujifilm

Propos et entretiens divers

Fujifilm France publie sur son site Internet une série d’entretiens avec des directeurs de la photographie de la génération montante.
Nous vous proposons de lire un entretien dans lequel Laurent Brunet, AFC, parle de son travail, entre autres sur le film Séraphine de Martin Provost, et avec les pellicules Fujifilm (avec l’aimable autorisation de Fujifilm France).

Bordeaux se met au tout-numérique
par Nicole Vulser

Revue de presse

Dans la foulée de leur congrès annuel des exploitants, qui s’est tenu cette année à Bordeaux, le ban et l’arrière-ban des distributeurs français s’étaient donné rendez-vous, vendredi 3 octobre dans le Méga CGR, un multiplexe de quinze salles à Villenave-d’Ornon (Gironde). Ils venaient prendre un petit cours de cinéma numérique et voir comment fonctionnait le plus gros des multiplexes du circuit CGR, le troisième de France et pionnier dans cette transition technologique.

Films génétiquement modifiés
Lettre ouverte de François Ede, réalisateur et chef opérateur

Billets d’humeur

Les films tournés en Scope et en 1,85 seront désormais recadrés en 14/9 (1:1,55) sur les chaînes du service public.
Jusqu’à présent les chaînes publiques diffusaient les films au format Scope avec des caches noirs en bas et en haut de l’image pour conserver la largeur du cadre (" letterbox "), ce n’était évidemment pas la panacée, mais au moins le format d’origine des films était respecté.
Le 21 août, France 3 diffusait Paris brûle-t-il ? de René Clément. Ce film tourné en CinémaScope a été mutilé par recadrage dans un format qui n’a jamais existé au cinéma : le 14/9 ou 1:1,55 !