La Petite prairie aux bouleaux

« Le film de Marceline Loridan est un film d’une très grande pudeur. Cela n’enlève rien à la force et à l’émotion qu’il dégage. Il convenait, à mon sens, de mettre en œuvre une photographie qui n’aille pas à l’encontre de cette retenue. Les contraintes que nous avons dû accepter de la part de la direction du camp ont porté sur le nombre de participants, aucun projecteur accroché (donc tout sur pied) plus quelques interdits concernant certains lieux du camp. L’important était de savoir tout cela à l’avance, ce qui fut le cas. Ce qui ne fut pas tourné à Birkenau, mais à Cracovie et à Paris, devait donc, sauf hiatus, découler du même style nécessairement imposé à Birkenau.
En vue du meilleur gonflage possible (S 16 à l’origine) j’ai utilisé trois pellicules (Kodak 7248, 7274, 7279) afin de profiter toujours du meilleur rendu des optiques quant à la définition. Tout cela est technique, nous étions là pour cela. Surtout Marceline a fait preuve d’un courage admirable. »