La lumière, "Blanche Neige" et Francis Ford Coppola
« La lumière joue un rôle profond pour nous tous. Nous mesurons les distances par ce qu’on appelle les années-lumière, par la vitesse de la lumière quand elle se propage, c’est un donnée mathématique. La lumière, et notre relation à elle, est un domaine inépuisable. Les premiers philosophes, comme Platon, décrivaient notre condition comme celle d’êtres vivants dans une caverne et qui ne distinguent que des ombres venues de la lumière. Goethe, le grand poète, ses derniers mots à sa mort ont été : « Encore un peu de lumière ».
La lumière, c’est quelque chose qui nous donne à réfléchir, à méditer et à nous interroger. Et le cinéma bien sûr, c’est en fait, comme chez Platon, des ombres et de la lumière. Mais nous pouvons en tirer tellement d’émotion, de partage et de connaissance que l’importance centrale de la lumière dans nos vies mérite qu’on y réfléchisse.
La première fois que vous avez été touché par la lumière du cinéma ?
« Je dirais que c’est sans doute en découvrant Blanche Neige et les sept nains, qui est peut-être le premier film que j’ai vu et dont je me souvienne. Et toute ma vie, elle se construit ensuite autour d’idées que j’ai découvertes dans Blanche Neige, l’idée d’une princesse, bien sûr, telle qu’on la voit dans la version de Walt Disney. Et puis ce film a fait de moi un lecteur très précoce et passionné, je lisais les comptes de fées, d’Andersen et autres. Je peux donc dire que ma découverte non seulement du cinéma mais de la vie s’est faite par Blanche Neige et les sept nains, de Walt Disney. » [...]
Écouter les propos de Francis Ford Coppola, traduits en français, après une minute et 40 secondes.
Amusante coïncidence, soulignons que la vision sur un écran de cinéma de Blanche Neige et les sept nains, qui a dû marquer l’enfance de bien des personnalités du 7e art, telles Sylvette Baudrot ou Pierre-William Glenn, par exemple (cf. un article récent), aura sans doute aidé à jeter les fondements de carrières à venir...
En vignette de cet article, Francis Ford Coppola à l’œilleton d’un Caméflex sur le tournage des Gens de la pluie, en 1969.