Le Prénom

Très vite, les réalisateurs ont manifesté leur envie de travailler en argentique et, nous n’avons finalement pas fait d’essais comparatif en numérique, tant leur désir de 35 mm était grand. Nous avons choisi le couple Kodak / série Cooke S4, avec l’idée d’avoir un rendu assez chaud et un niveau de densité plus habituel en drame qu’en comédie.

L’histoire se déroule principalement en une soirée, dans un appartement parisien. Nous avons passé plusieurs semaines à Bry, dans le magnifique décor construit par Marie Cheminal et son équipe.
Alexandre et Mathieu étant très précis, la production nous a donné le temps de préparation nécessaire pour répondre à leurs demandes tout en travaillant les contraintes techniques de tous les départements pour arriver à un résultat satisfaisant.

Bravo à l’équipe de construction de Tristan qui nous a offert la possibilité de moduler l’espace facilement autour des besoins de la caméra, un des défis de ce film étant le découpage, avec pour la plupart du temps cinq personnages dans une pièce et beaucoup de dialogues…
Nous avons tourné à deux caméras, grâce au savoir-faire et à la complicité d’Eric Bialas. Il s’agit de notre troisième film dans cette même configuration, c’est à dire avec le principe de tourner deux plans " A " en même temps, et d’éviter une caméra " B " qui n’a que peu de place. C’est souvent un défi en lumière, mais je pense que c’est assez payant.
La découverte est une impression photographique de 33 x 9 mètres. Nous avons utilisé une photo de jour et une de nuit, les deux rétro-éclairées, avec le cyclo peint en blanc pour faire une base, et quelques ajouts ponctuels.