Technicolor a 100 ans

Laurent Mannoni, directeur du Conservatoire des techniques et par ailleurs membre consultant de l’AFC, nous a rappelé l’histoire des débuts de Technicolor, de cette incroyable caméra (qui trônait sur la scène) capable de filmer sur trois films noir et blanc pour la sélection trichrome, du procédé de tirage positif par imbibition ("dye transfer") qui donnait ce rendu si propre à Technicolor.

Les années ont passé, les techniques ont évolué et M. Frédéric Rose, directeur général, a évoqué la société et ses multiples projets.

Des vidéos développées par The Mill ou MDC, laboratoires VFX de Technicolor nous ont immergés dans des expériences de réalité virtuelle. Nous avons pu évaluer Tone Management, outil d’optimisation d’étalonnage qui convertit des contenus SDR en HDR avec une plus grande richesse de couleurs et une meilleure définition pour une diffusion sur des dalles HDR.

Enfin, était présentée une solution innovante développée avec la faculté de médecine d’Harvard permettant de stocker et d’archiver des contenus dans de l’ADN ainsi que de les en extraire. C’est une possibilité d’archivage compacte, stable et valide pour des millions d’années sans crainte d’obsolescence (le mécanisme de stockage dans l’ADN est universel et connu). Ainsi la sauvegarde du Voyage sur la lune, de Georges Méliès, était présentée dans un petit tube où flottaient quelques poussières dans trois gouttes d’eau !

En plus du champagne et des petits fours, nous avons pu admirer la projection en 35 mm du premier court métrage d’animation tourné en Technicolor par Disney, qui a obtenu l’Oscar du court métrage en 1932. Olivia de Havilland, sur grand écran, a levé sa coupe de champagne pour honorer les 100 ans d’une encore jeune entreprise !