Les Entretiens AFC

Frank van den Eeden

Frank van den Eeden, SBC, NSC, nous parle de son travail sur "Small Things Like These", de Tim Mielants
Par François Reumont pour l’AFC

Avec Small Things Like These, le cinéaste belge Tim Mielants place son récit à la fin des années 1980, dans une Irlande populaire, donnant un nouveau point de vue sur l’affaire des Magdalene Sisters (adapté dans le passé par Peter Mullan, en 2002). On suit la vie d’un paisible père de six filles (la star irlandaise Cillian Murphy) dont les cicatrices du passé refont soudain surface quand il découvre une des jeunes filles pensionnaire du couvent. C’est le directeur de la photographie néerlandais Frank van den Eeden, SBC, NSC, qui met en image ce film d’époque en compétition pour la Grenouille d’or à Camerimage 2024. (FR)
Frank van den Eeden

Frank van den Eeden, NSC, SBC, parle de son travail sur "Animals", de Nabil Ben Yadir
Entretien filmé, en anglais, par François Reumont, pour l’AFC

Film coup de poing qui n’est pas sans rappeler le cinéma radical de Gaspard Noé, Animals, de Nabil Ben Yadir, traite d’un sujet brûlant, la haine envers les homosexuels. Tourné avec un dispositif à la fois minimaliste et très réfléchi, Frank van den Eeden, NSC, SBC, vient nous faire part de ses sentiments sur ce film, en Compétition principale, qui ne devrait laisser personne indifférent. (FR)
Philippe Van Leeuw

Le directeur de la photographie Joachim Philippe, SBC, et le réalisateur Philippe Van Leeuw, AFC, parlent de leur travail en commun sur "The Wall"
Par Brigitte Barbier, pour l’AFC

Après avoir travaillé sur plusieurs longs métrages comme directeur de la photographie, Philippe Van Leeuw – toujours membre de l’AFC – se consacre à la réalisation. Ses deux premiers films, Le Jour où Dieu est parti en voyage et Une famille syrienne, étaient déjà placés sous le signe de l’engagement : dénoncer les rouages absurdes du conflit pour les deux premiers et avec ce troisième long métrage, The Wall, dénoncer l’abus de pouvoir et la déshumanisation qui l’accompagne. Le réalisateur a fait appel au directeur de la photo belge Joachim Philippe, SBC, dont l’expérience à la fois en documentaire et en fiction a permis une belle collaboration tout à l’épaule dans le désert de l’Arizona. Joachim Philippe revient sur cette expérience, en binôme avec Philippe Van Leeuw, prenant chacun plaisir à se remémorer ce tournage fort et ambitieux. (BB)
Philippe Van Leeuw

Virginie Surdej, directrice de la photographie, parle de son travail sur "Une famille syrienne", de Philippe Van Leeuw, AFC

Je me souviens très précisément de l’état dans lequel j’étais lorsque j’ai terminé ma première lecture du scénario d’Une Famille syrienne : j’étais bouleversée et même physiquement essoufflée. J’avais le sentiment d’avoir moi-même vécu cette journée de guerre. Pas la guerre comme on l’imagine : aventureuse, héroïque, sur le front… Masculine…
Philippe Van Leeuw

Entretien avec Philippe Van Leeuw, AFC
A propos de son film "Le Jour où Dieu est parti en voyage"

Notre confrère Philippe Van Leeuw a accepté de nous parler de son film Le Jour où Dieu est parti en voyage, dont Marc Koninckx, AFC a signé les images.

Le Jour où Dieu est parti en voyage est un titre un peu mystérieux !...
PVL : Le fait de signaler Dieu et la foi dans le titre me paraissait important parce qu’ils résonnent très fort par rapport au sujet, au personnage, par rapport à cette absence que les gens ont ressenti sur place car les Rwandais disent qu’au moment du génocide Dieu n’était pas là...

Philippe Van Leeuw

Les Bureaux de Dieu
de Claire Simon, photographié par Philippe Van Leeuw, AFC

C’est La Vie de Jésus de Bruno Dumont qui a vraiment lancé, en tant qu’opérateur, la carrière de Philippe Van Leeuw, AFC. Issu des rangs de l’INSAS, à Bruxelles, il a d’abord travaillé en pub et en film institutionnel avant de percer le milieu du long métrage de fiction. Il a tourné entre autres avec Laurent Achard (Le Dernier des fous) ou Richard Bean (Franck Spadone). Pour cette première collaboration avec la cinéaste Claire Simon, il se retrouve cette année à la Quinzaine des réalisateurs avec Les Bureaux de Dieu.
Un film à la lisière entre documentaire et fiction.
Grimm Vandekerckhove
Grimm Vandekerckhove

Entretien avec Grimm Vandekerckhove, prix Robby Müller 2024

Le Festival international du film de Rotterdam, en association avec la NSC (Association néerlandaise des directeurs de la photographie), célèbre chaque année la mémoire du grand directeur de la photo Robby Müller en décernant le prix qui porte son nom à un cinéaste en devenir. Après Diego Garcia (directeur de la photo mexicain ayant notamment signé avec Darius Khondji, AFC, ASC, la série "Too Old to Die Young"), en 2020, ou Hélène Louvart, AFC, en 2023, c’est au tour cette année du directeur de la photo belge Grimm Vandekerckhove d’être honoré. On revient avec lui sur cette récompense, et sur son travail notamment avec le réalisateur belge Bas Devos pour lequel il a notamment signé l’image de deux films (Ghost Tropic, en 2019, et Here, en 2023). (FR)
Raphaël Vandenbussche
Raphaël Vandenbussche

Raphaël Vandenbussche, nous parle de ses choix pour filmer "Eat the Night", de Caroline Poggi et Jonathan Vinel

Je suis heureux et ému de filmer à nouveau avec Caroline et Jonathan, dix ans après le court métrage Tant qu’il nous reste des fusils à pompe. J’aime leur travail. Eat the Night est fascinant et vertigineux. Car les personnages sont regardés avec tendresse ; et les acteurs dirigés avec goût, talent et justesse. Et humour ! Le film est en sélection à la Quinzaine des Cinéastes. (RV)
Raphaël Vandenbussche
Raphaël Vandenbussche

Le chef opérateur Raphaël Vandenbussche parle de son travail sur "Calme ta joie", court métrage d’Emmanuel Laskar

Raphaël Vandenbussche termine actuellement son cursus à La fémis, avec un mémoire porté sur la représentation de la peau en numérique. Il a signé les images du long métrage Trois contes de Borges, de Maxime Martinot, et du court métrage Tant qu’il nous reste des fusils à pompe, de Caroline Poggi et Jonathan Vinel. Il a travaillé aussi sur Les Chercheurs, film de fin d’études du département Réalisation de La fémis, en compétition à la Cinéfondation. Calme ta joie, film court sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, est sa deuxième collaboration avec Emmanuel Laskar.
Checco Varese

Les recettes de Checco
Entretien filmé avec le directeur de la photographie Checco Varese, ASC, à propos de son travail sur "Ça : Chapitre 2", d’Andy Muschietti, par François Reumont pour l’AFC

A l’occasion de sa venue à Camerimage pour y présenter le deuxième film adapté du best seller de Stephen King (Ça : Chapitre 2), le chef opérateur d’origine péruvienne Checco Varese, ASC, est venu nous parler de sa manière à lui d’aborder un tournage. Il évoque pêle-mêle sa passion pour les choses faites en direct sur le plateau ainsi que sa vision du métier dans le contexte des films à effets spéciaux. Avec son sourire calme et malicieux, bienvenue dans la cuisine du chef ! (FR)
Sylvain Verdet
Sylvain Verdet

Sylvain Verdet explique ses choix pour mettre en images "Mi bestia", de Camila Beltrán
"Mila au bal du diable", par François Reumont

Parcouru à la fois par le cinéma expérimental, le documentaire et le récit fantastique, Mi bestia, de Camila Beltrán, propose le portrait d’une jeune fille au sortir de l’enfance dans le Bogotá des années 1990. Sylvain Verdet signe les images de ce premier long métrage original, après avoir déjà tourné Pacifico Obscuro, un court de la même réalisatrice, il y a quatre ans. Mi Bestia est en sélection à l’ACID.
Sylvain Verdet

Sylvain Verdet raconte son aventure expérimentale sur le court métrage documentaire "Pacifico Oscuro", de Camila Beltrán

Pacifico Oscuro est un film atypique, à la croisée des mondes entre fiction, documentaire et film expérimental. Filmé en Colombie, il propose un voyage fantasmagorique basé sur des éléments du réel (des incendies ayant ravagé la région, un groupe de jeunes adolescentes musiciennes). Sylvain Verdet, connu notamment pour ses collaborations avec Clément Cogitore, a assuré la photographie du projet, dans une démarche sensible et innovante, au plus proche des enjeux et des nécessités du tournage. Il nous raconte son expérience et son point de vue de chef opérateur, à l’occasion de la présentation du film à Camerimage, ce vendredi, dans la compétition Court métrages documentaires. (MC)
Sylvain Verdet

Le directeur de la photographie Sylvain Verdet parle de son travail sur "Ni le ciel ni la terre", de Clément Cogitore
Un homme disparaît

Sylvain Verdet est partenaire du réalisateur Clément Cogitore depuis plusieurs années. Il l’a accompagné sur divers courts métrages, documentaires et œuvres d’art vidéo avant de passer cette année à un premier long métrage. Un film de guerre contemporain mettant en scène un groupe de soldats français en mission dans les montagnes afghanes. Ni le ciel ni la terre est sélectionné à la Semaine de la critique et concourt pour la Caméra d’or. (FR)
Jean-Louis Vialard

Jean-Louis Vialard, AFC, revient sur le tournage de "Orchid Island", de Laurent Grasso
"En suspension", par François Reumont pour l’AFC

Jean-Louis Vialard, AFC, partage depuis plus de trente ans son temps entre les tournages de fiction et les collaborations avec le monde de l’art contemporain. Parmi les artistes avec qui il réalise des films destinés aux musées et aux galeries internationales, on trouve Pierre Huygue, Philippe Pareno ou Dominique Gonzalez-Foerster. C’est avec Laurent Grasso qu’il est parti récemment à Taïwan filmer les images de Orchid Island, une installation artistique exposée depuis le 14 octobre à la Galerie Perrotin (impasse Saint-Claude, dans le 3e arrondissement). Il nous explique sa relation particulière avec cet artiste, son approche de la mise en images sur des films d’art et son rapport à la création. (FR)
Jean-Louis Vialard

Le directeur de la photographie Jean-Louis Vialard, AFC, parle de son travail sur "Voir du pays", de Delphine et Muriel Coulin
Des militaires à la plage

Après 17 filles, premier film remarqué au Festival de Cannes 2011, Delphine et Muriel Coulin reviennent dans la sélection Un certain regard avec Voir du pays.
Un film qui explore une facette peu connue de l’armée de terre : celle des stages de décompression consécutifs à chaque fin de mission et qui permettent aux soldats de reprendre pied avec une certaine vie "normale", loin du théâtre des opérations. Fidèle au poste de l’image, Jean-Louis Vialard, AFC, nous explique les enjeux photographiques de ce film tourné principalement sous le soleil de l’île de Rhodes.
Jean-Louis Vialard

Entretien avec le directeur de la photographie Jean-Louis Vialard à propos de "17 Filles" de Delphine et Muriel Coulin

Jean-Louis Vialard, AFC, ne s’est intéressé qu’assez tard au cinéma. Originaire du Cantal, il avoue lui-même qu’il n’était pas allé plus de vingt fois au cinéma avant ses vingt-deux ans. Après une formation d’ingénieur interrompue et de nombreux voyages, il décide de tenter le concours de l’Ecole Louis-Lumière et parvient à y entrer.
Sa passion pour la nature, doublée de son admiration pour les films de Jean Rouch, le pousse également à faire du documentaire à travers le monde. Depuis il partage son temps entre les tournages de publicités, des collaborations avec des artistes plasticiens et les longs métrages Dans Paris de Christophe Honoré, Qu’un seul tienne et les autres suivront de Léa Fehner ou Tropical Malady d’Apitchatpong Weerasethakul. Il revient à Cannes en 2011 avec un long métrage coréalisé par sa compagne et la sœur de cette dernière, Delphine et Muriel Coulin.
Un premier film intégralement filmé avec des appareils photo Canon 1D et 5D.
Maria von Hausswolff

La directrice de la photographie Maria von Hausswolff parle de son travail sur "A White, White Day", de Hlynur Pálmason
Höfn, entre les vivants et les morts

Après Winter Brothers, qui lui avait valu le prix du Premier long métrage à la photographie à Camerimage en 2017, la jeune directrice de la photo suédoise Maria von Hausswolff, DFF, refait équipe avec le réalisateur islandais Hlynur Pálmason. Un drame qui met en scène un ex-policier endeuillé par la mort de sa femme et qui entraîne sa petite fille dans une quête incertaine du passé. Aux cotés de l’impressionnant Ingvar Sigurðsson (pour lequel le film a été écrit), la fillette (la propre fille de Hlynur Pálmason), et surtout un dégradé entre brume et pluie autour de la ville côtière de Höfn (qui se traduit simplement par "port" en islandais) dans le sud-ouest de l’île. (FR)