Voici réunis les liens vers les entretiens que nous avons publiés au cours de cette 68e édition du Festival de Cannes. Des directeurs de la photographie y parlent de leur travail sur l’un des films programmés dans l’une ou l’autre des sélections. Ces entretiens sont présentés dans l’ordre chronologique des projections des films dans les salles de la Croisette.
Triple actualité pour le chef opérateur britannique (et francophone) Peter Suschitzky présent à Cannes pour présenter à la fois le nouveau film de Matteo Garrone, Tale of Tales (Le Conte des contes), participer au jury de la Semaine de la critique, et animer une Master Class sous le patronage de Sony vue sur Internet le 21 mai. Le fidèle collaborateur de David Cronenberg revient sur la fabrication de ce film fantastique inspiré de contes traditionnels italiens. (FR)
Yves Cape, AFC, SBC, s’est fait connaître comme directeur de la photographie en signant l’image de L’Humanité, réalisé par Bruno Dumont. Il a ensuite accompagné le réalisateur jusqu’à Hors Satan. Il a aussi collaboré avec Claire Denis, Martin Provost, Cédric Khan, Guillaume Nicloux et a éclairé le dernier film de Patrice Chéreau, Persécution. (BB)
Après L’Enlèvement de Michel Houellebecq, un téléfilm produit pour Arte, Christophe Offenstein retrouve la productrice Sylvie Pialat et le réalisateur Guillaume Nicloux sur Valley of Love. Une balade dans un paysage de western chauffé à blanc pour le tandem Depardieu – Huppert... (FR)
Raphaël Vandenbussche termine actuellement son cursus à La fémis, avec un mémoire porté sur la représentation de la peau en numérique. Il a signé les images du long métrage Trois contes de Borges, de Maxime Martinot, et du court métrage Tant qu’il nous reste des fusils à pompe, de Caroline Poggi et Jonathan Vinel. Il a travaillé aussi sur Les Chercheurs, film de fin d’études du département Réalisation de La fémis, en compétition à la Cinéfondation. Calme ta joie, film court sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs, est sa deuxième collaboration avec Emmanuel Laskar.
Déjà à Cannes pour son premier long métrage, Regarde les hommes tomber, Jacques Audiard présente par la suite trois autres films en Compétition : Un héros très discret, Prix du scénario en 1996, Un prophète, Grand Prix du jury en 2009, et De rouille et d’os, en 2012. Pour son septième long métrage, Dheepan, en Compétition officielle de ce 68e Festival cannois, Jacques Audiard a choisi un acteur débutant inconnu dans le rôle central, à la manière de Tahar Rahim et Reda Kateb dans Un prophète. (BB)
Pour son premier long métrage en tant que réalisateur, le chef opérateur Mathieu Vadepied a choisi de constituer une équipe composée de vieilles connaissances. Outre Nathalie Vierny, la scripte, Michel Sabourdy, le "gaffer", et François Tille, le chef machiniste, il a décidé de confier l’image du film à Bruno Romiguière, qu’il connaît depuis plus de dix ans. Discussions avec ce dernier autour de l’image et de la collaboration avec un opérateur passé à la réalisation... (FR)
Depuis une vingtaine d’années, Pierre Milon, AFC, travaille sur les films de Lucas Belvaux, Laurent Cantet, Anne Villacèque et Robert Guédiguian. Il collabore avec ce dernier pour un sixième film Une histoire de fou et ne trahit pas le goût du réalisateur pour les lumières chaudes de Marseille. Guédiguian renoue avec ses origines en s’appuyant sur l’histoire réelle d’un jeune Arménien en 1921. (BB)
Luca Bigazzi et Paolo Sorrentino forment l’un des tandems les plus brillants dans la cinématographie italienne actuelle. Vainqueurs de plus de soixante récompenses dont l’Oscar du meilleur film étranger avec La grande belezza, en 2014 – présent au Festival de Cannes 2013, mais ignoré par le jury –, les deux hommes se retrouvent cette année sur la Croisette avec La giovinezza (Youth). Un film mettant en scène un duo d’octogénaires interprétés par Michael Caine et Harvey Keitel, tourné entre la Suisse et l’Italie. (FR)
C’est en travaillant sur le moyen métrage expérimental de Laurent Larivière, Tous les adultes (ne sont pas méchants), que le directeur de la photographie David Chizallet rencontre le réalisateur de Je suis un soldat. Le scénario de ce premier long métrage en compétition dans la section Un certain regard séduit David, et il va accompagner le parcours de Sandrine, interprétée par Louise Bourgoin, par un subtil mélange chromatique. (BB)
Le directeur de la photographie belge Benoît Debie, SBC, a récemment collaboré avec Wim Wenders pour Every Thing Will Be Fine et Ryan Gosling pour Lost River. Devenu complice de l’univers de Gaspar Noé après avoir filmé Irréversible et Enter the Void, Benoît Debie accompagne de nouveau le réalisateur qui, avec Love, fait parler de lui sur la Croisette. Ce « mélodrame sexuel en 3D, évoquant une passion amoureuse contenant toutes sortes de promesses, de jeux et d’excès », est sélectionné au 68e Festival de Cannes en Séance de minuit. (BB)
Laurent Fénart travaille avec Philippe Faucon depuis 2001 – c’était à l’occasion d’un téléfilm pour Arte, Grégoire peut mieux faire. Formé au cinéma à l’ENS Louis-Lumière et sorti en 1996, ayant signé les images d’une vingtaine de documentaires, il a cophotographié, avec Laurent Chalet, AFC, en 2013, Mes séances de lutte, de Jacques Doillon. Fatima, qui est sélectionné cette année à la Quinzaine des réalisateurs, est le sixième film qu’il tourne avec Philippe Faucon. (JNF)
Valérie Donzelli a choisi, pour son quatrième long métrage, de se plonger dans le XVIIe siècle à sa manière. C’est à Céline Bozon, AFC, qu’elle a confié la mise en image de cette histoire d’amour baroque et "rock and roll" entre un frère et une sœur... (FR)
Roger Deakins, BSC, ASC, n’est pas qu’une légende de la caméra. C’est surtout un mordu d’image qui n’a de cesse de continuer ses recherches visuelles avec beaucoup de simplicité et d’enthousiasme. Si son travail, depuis plus de trente ans, ne lui a pas encore permis de ramener de statuette dorée chez lui (malgré ses douze nominations !), sa collaboration fidèle avec les frères Cohen a marqué plusieurs générations d’opérateurs. Après avoir accompagné Denis Villeneuve sur Prisonners il y a deux ans, il refait équipe avec lui sur Sicario, un des favoris annoncés dans la course à la Palme 2015. (FR)
Pour Les Deux amis, son premier long métrage comme réalisateur, Louis Garrel fait appel à la directrice de la photographie Claire Mathon, AFC. Elle a signé l’image d’un autre film présenté à Cannes en sélection officielle, Mon roi, de Maïwenn. Le travail de Claire Mathon sera de nouveau mis en lumière dans le film de Bruno Podalydès, Comme un avion, qui sortira en juin sur les écrans. Les Deux amis, dans lequel Louis Garrel interprète Abel, l’un des deux amis, est présenté en Séance spéciale à la Semaine de la critique et concourt pour la Caméra d’or. (BB)
Tourné avec un budget de 1,4 M€, sur 21 jours, et une équipe de treize personnes, La Loi du marché rompt avec les méthodes de fabrication des films en compétition à Cannes. Son réalisateur, Stéphane Brizé, et son chef opérateur, Éric Dumont, reviennent sur cette fiction sociale un peu hors normes, qui joue avec les codes de la fiction et du documentaire. (FR)
Avec une carrière qui se partage entre les États-Unis et la France, Arnaud Potier s’est fait connaître récemment avec les deux longs métrages de la comédienne et réalisatrice Mélanie Laurent. Stockholm Pennsylvania et 5 to 7 sont aussi deux productions américaines indépendantes qui devraient sortir prochainement en France. Il signe aujourd’hui l’image des Cow-boys, premier film, en tant que réalisateur, du scénariste à succès Thomas Bidegain (Un prophète, De rouille et d’os, La Famille Bélier). Une histoire ancrée dans l’actualité qui parle d’un père (François Damiens) à la recherche de sa fille partie faire le djihad au Pakistan. (FR)
C’est en 2006 et pour le premier film de Maïwenn, Pardonnez-moi, que Claire Mathon, AFC, devient directrice de la photographie. Elle a dernièrement éclairé le film d’Alain Guiraudie, L’Inconnu du lac, et le premier long métrage de Louis Garrel, Les Deux amis, en sélection à la Semaine de la critique. Après sa collaboration au cadre sur les deux derniers films de Maïwen, Claire Mathon signe l’image de son quatrième film, Mon roi, en Sélection officielle sur la Croisette. BB