Rémy Julienne ou la pratique d’un "cinéma du vrai"
Par Dominique Gentil, AFCCes cascadeurs casse-cou ne cherchaient pas à impressionner par leur témérité mais ils formaient une équipe qui connaissait le cinéma et qui savait fabriquer des images d’action. Comme le souligne Gilles Porte* dans son témoignage, l’équipe n’était jamais intrusive : elle savait trouver sa juste place dans le tournage, nous proposant où placer nos caméras, comment choisir la bonne focale, afin que le spectateur ressente la vitesse ou la violence d’un choc et que l’action filmée soit visible et intelligible.
Chez les Julienne, on savait chercher et innover. Il n’y avait pas de recettes : chaque cascade résultait de leur imagination, de leur inventivité et souvent de fabrications uniques. Ne recourant pas aux trucages, ils pratiquaient un cinéma du vrai qui donnait de la force aux images.
Après s’être émerveillé devant l’écran, le spectateur s’interrogeait : « Mais comment ont-ils fait ? ».
Merci Rémy !
* Lire ou relire le témoignage de Gilles Porte, AFC, et celui de Pierre-William Glenn, AFC.
Dans le portfolio ci-dessous, des photos de tournage d’un film 360° sur le Tour de France destiné à la salle du Futuroscope. Direction de la photo Alain Derobe.
Pour suivre le peloton, Rémy Julienne avait mis au point une voiture travelling très basse sans super structures afin de libérer le champ pour les 9 caméras sur 360°.
Il avait aussi conçu un pont surélevé mobile pour nous permettre de fixer le module sous l’hélicoptère pour les prises de vues aériennes.
En vignette de cet article, Joop Zoetemelk au volant de la voiture travelling mise au point pour ce tournage Tour de France par Rémy Julienne.