La mort de Patrice Chéreau, le 7 octobre 2013 à l’âge de 68 ans, a profondément affecté non seulement le monde du théâtre et de l’opéra mais aussi celui du cinéma. En particulier les directeurs de la photographie qui, à ses côtés, ont signé les images des films qu’ils ont tournés ensemble.
Ce qui m’a frappé sur le tournage de Persécution, c’est son esprit de troupe. Il parlait à tout le monde de la même façon. Cela devrait toujours être comme ça sur les plateaux !
Patrice Chéreau, un homme chaleureux, exigeant, infatigable et fraternel, ennemi du soleil, mais à l’aise avec l’ombre… Je garde un souvenir très fort de ma rencontre avec lui et Richard Peduzzi, son décorateur, des repérages méticuleux et des essais.
Hôtel de France a été tourné en 1987, entre La Chair de l’orchidée et L’Homme blessé. Patrice Chéreau venait de créer une école d’acteurs au Théâtre des Amandiers dont il était le directeur.
La force d’un metteur en scène est de réinventer le cinéma à chaque film et Patrice réinventait tous les jours sa manière de faire. C’est une sacrée leçon car abandonner ce que l’on sait et avoir le courage de réinventer chaque jour est assez difficile.
Il faut tourner quatre plans. Eric n’est pas libre, il m’envoie à sa place. Je ne connais pas Chéreau, c’est Intimacy C’est facile et léger, mais je m’applique.