Jonathan Ricquebourg sort de l’ENS Louis-Lumière, section Cinéma, en 2013 et éclaire le film de Jean-Charles Hue Mange tes morts, Tu ne diras point puis Fils de, de HPG. Il reçoit le prix de la Meilleure photographie du Festival de Tirana en 2015 pour Banat, il viaggio, d’Adriano Valerio. C’est avec Albert Serra, réalisateur catalan et exigeant, qu’il continue son parcours avec La Mort de Louis XIV, en séance spéciale sur la Croisette.
A l’instar d’une chanson de Bruce Springsteen, le nouveau film de Jim Jarmusch plante son décor dans une bourgade du New Jersey où le postindustriel (les anciennes usines) côtoie le bucolique (la cascade et la rivière) et la poésie. Le héros est un chauffeur de bus dont la passion pour la prose est rythmée par son réveil, les pâtisseries préparées par sa splendide compagne persane et la promenade de leur bouledogue avant d’aller s’en jeter un le soir au bar du coin. Un jour sans fin filmé comme un haïku ? Fred Elmes, ASC, vieux comparse de Lynch et Jarmusch, fait la lumière sur la mise en image de ce poème visuel.
Avec Toni Erdmann, la cinéaste allemande Maren Ade a réussi à faire rire le grand Théâtre Lumière pendant près de 90 minutes sur les 160 que dure son film. Le sujet étant la crise existentielle d’une cadre supérieure trentenaire expatriée à Bucarest, on ne peut qu’applaudir le tour de force qui devrait immanquablement la voir, avec ses comédiens, toucher les plus hautes marches du Palmarès le 22 mai au soir. Silke Fischer et Patrick Orth (chef décoratrice et directeur de la photo) parlent de cet étrange "feel good movie" germano-roumain. (FR)
J’ai rencontré Samuel Lahu à La fémis… Je donnais un cours à des élèves de dernière année du département Image. Peu de temps après, alors que Samuel était sorti de cette école, je lui ai demandé s’il voulait faire le tour du monde avec deux caméras, une vitre [1], un marker et moi… Samuel a choisi dix pays sur la planète et nous sommes partis tous les deux, dans une vingtaine de pays, avec dix-sept caisses sous le bras…
Dragées au poivre, le film de Jacques Baratier photographié par Henri Decaë, est projeté mercredi 18 mai dans la section officielle Cannes Classics. Sa restauration numérique a été effectuée par les équipes de Mikros image à partir de la numérisation en 2K des négatifs 35 mm et supervisée par la directrice de la photographie Diane Baratier, AFC.
Après 17 filles, premier film remarqué au Festival de Cannes 2011, Delphine et Muriel Coulin reviennent dans la sélection Un certain regard avec Voir du pays. Un film qui explore une facette peu connue de l’armée de terre : celle des stages de décompression consécutifs à chaque fin de mission et qui permettent aux soldats de reprendre pied avec une certaine vie "normale", loin du théâtre des opérations. Fidèle au poste de l’image, Jean-Louis Vialard, AFC, nous explique les enjeux photographiques de ce film tourné principalement sous le soleil de l’île de Rhodes.
L’émotion colore cet entretien accordé par Isabelle Razavet, complice de cinéma et d’amitié de Solveig Anspach, décédée l’été dernier. L’Effet aquatique, son sixième long métrage, vient compléter ce que la réalisatrice appelait « sa trilogie fauchée », après Back Soon, et Queen of Montreuil. Sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs au 69e Festival de Cannes, le dernier film de Solveig Anspach traduit magnifiquement ce qu’elle voulait transmettre de sa notion du bonheur.
David Chambille est issu des rangs de l’ENS Louis-Lumière (Ciné promo 2005). Après un passage en tant qu’assistant (avec Patrick Blossier, Pascal Caubère...), il se dirige rapidement vers la lumière en filmant plus d’une quinzaine de courts métrages. Depuis 2012, il a notamment signé les images des longs métrages Mon amie Victoria, de Jean-Paul Civeyrac ou Discount, de Louis-Julien Petit. La Forêt de Quinconces est le premier du comédien et réalisateur Grégoire Leprince-Ringuet avec qui il avait déjà fait deux courts métrages. (FR)
Thérèse Clerc est morte le 16 février 2016. Elle était l’une des premières militantes féministes de Mai 68. Thérèse est morte à l’âge de 88 ans. Le film dont nous allons vous parler est son dernier acte militant. Car c’est elle qui en a eu l’initiative…
Depuis l’ouverture du 69e Festival de Cannes, mercredi 11 mai 2016, nous avons publié trente textes et entretiens où des directeurs de la photographie parlent de leur travail sur un film sélectionné dans l’une ou l’autre des sections. Voici réunis les liens permettant de lire ou relire chacun d’entre eux.
Gueule d’amour, le film de Jean Grémillon photographié par Günther Rittau, était projeté jeudi 12 mai à Cannes Classics dans une version restaurée en 4K par Hiventy à partir du négatif original. Marc Salomon, membre consultant de l’AFC, retrace la carrière de l’un des grands maîtres allemands de la lumière.
A l’occasion du Festival de Cannes, la presse professionnelle, internationale et française, publie des numéros spéciaux, quotidiens ou non, informant ses lecteurs sur les divers aspects du festival. Quelques exemples de titres d’articles relevés récemment...
C’est pour The Nice Guys, projeté Hors compétition sur la Croisette, que le directeur de la photographie et réalisateur Philippe Rousselot, AFC, ASC, collabore pour la première fois avec Shane Black – le réalisateur d’Iron Man 3 et de Kiss Kiss Bank Bank –, expérimente la comédie… et tourne son premier long métrage en numérique !
C’est en adaptant le roman éponyme de l’Italienne Milena Agus Mal de pierres que Nicole Garcia réalise son dernier long métrage. Alors qu’elle est une habituée de la Croisette avec 15 août, L’Adversaire et Selon Charlie, Mal de pierres concourt pour la Palme d’or de ce 69e Festival. Nicole Garcia a fait appel à Christophe Beaucarne, AFC, SBC, fidèle collaborateur de Jaco Van Doermel, Mathieu Amalric ou encore Anne Fontaine, pour la mise en image de son huitième long métrage. (BB)