Les Entretiens AFC

Entretien avec William Lubtchansky

William Lubtchansky : Dès la lecture du scénario, le film me faisait un peu penser à Hitchcock. J’ai travaillé avec cette référence en tête, notamment dans le traitement des paysages de montagne. Dans les plans de la voiture qui descend de Paris à Grenoble, on était à l’arrière, avec un petit HMI sur batterie. Puis on a mis la caméra à l’avant pour tous les plans subjectifs. On a tourné la séquence de la grande balade nocturne en voiture, avec des passages de tunnels, avec des rétroprojections, en transparence sur fond noir dans les (…)

Entretien avec Patrick Blossier

Patrick Blossier : Moi je n’ai pas appris la lumière en étant assistant. J’étais vraiment concentré sur mon boulot, et je n’ai pas eu le temps de voir ou d’apprécier la lumière des opérateurs avec lesquels je travaillais, qui n’étaient pas très intéressants, à l’exception de Luciano Tovoli. C’est lui qui m’a donné le goût de faire de la lumière. Je n’avais pas le temps de voir comment il faisait, mais c’est juste le plaisir qu’il avait l’air de prendre dans son travail qui m’a donné envie de le faire... Après quoi j’ai fait des courts (…)

Préparation du film "Mission Cléopâtre" photographié par Laurent Dailland
Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre

Ce film représente une année de travail : 4 mois de préparation, 23 semaines de tournage, 8 semaines d’étalonnage numérique au lieu des 5 prévues… Le réalisateur, Alain Chabat, est quelqu’un que j’admire beaucoup. Il y a entre nous, confiance et cohésion et un peu plus que ça... Nous nous sommes rencontrés sur le tournage de La Cité de la peur d’Alain Berbérian. J’aime beaucoup son humanité et pour moi, c’est un vrai cinéaste. Quand il m’a appelé pour éclairer les pubs Orangina, j’étais frappé par son sens de la caméra. Lui qui réalisait (…)

Astérix et Obélix : Misssion Cléopâtre
par Laurent Dailland

Après les premiers retours des essais, j’ai eu une grande angoisse. J’avais très peur de la définition des plans larges après un passage par une chaîne 2K. Alors, j’ai fait un caprice. J’ai ressorti une caméra VistaVision. Finalement l’étalonnage numérique 2K a aligné le tout, et je ne trouve pas que les plans tournés en VistaVision (les plans très larges ou ceux comprenant des matte-paintings) aient plus de pêche que les autres. Seule la perspective (puisque, à champ équivalent, les plans sont tournés en plus longue focale) donne un côté (…)