Nous nous sommes connus et reconnus vers la fin des années 1960 par son ami Bernard Orthion. Lui était monteur d’ascenseurs à Abidjan, Bernard et moi étions sur un tournage en Afrique de l’Ouest pour vanter la décolonisation, Le temps du dialogue – tu parles. Ensuite Bernard l’a débauché et entraîné vers le cinéma, où comme perchman il fut rapidement apprécié.
Je voudrais ici rendre hommage à Jean-Louis Ughetto. Je suis entré dans le métier en 1970 et déjà, à l’Ecole Louis-Lumière, Jean-Louis faisait figure de chef de file. Avec son Nagra III et ses 160, il a révolutionné la technique de prise de son, comme quelques autres rares mais déterminés. Le son témoin était la règle générale sur les plateaux. De contrainte technique, le son est devenu un élément actif de la création artistique grâce à des personnalités comme Jean-Louis.