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Le salon du Majestic pendant la présentation du bilan du CNC
Le salon du Majestic pendant la présentation du bilan du CNC

Comme il est de tradition lors du festival de Cannes, Catherine Colonna, directrice générale, et cette année Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la culture et de la communication, ont présenté au salon des Ambassadeurs de l’hôtel Majestic le bilan 2004 du CNC.

Pour le ministre, « l’année 2004 a été d’un excellent niveau pour la fréquentation des salles ».
195 millions d’entrées ont été recensées à ce jour, « une de " Nos meilleures années " - pour paraphraser le titre du beau film de Marco Tullio Giordana - depuis 1983, en termes de fréquentation » selon Monsieur de Vabres.
60 % des Français se rendent au cinéma, chaque année, et l’indice de fréquentation, qui a atteint 3,3 entrées par habitant en 2004, est le plus élevé de ces 20 dernières années. On note une forte progression des entrées des films français, qui ont enregistré 76 millions d’entrées, gagnant ainsi 15,5 millions de spectateurs par rapport à l’année précédente. C’est ainsi qu’en cinq ans, le nombre de films français ayant dépassé 500 000 entrées a été multiplié par deux.
Avec 39 % de parts de marché sur l’ensemble de l’année 2004 et plus de 45 % depuis le début de l’année 2005, l’offre de films français rencontre en effet un succès croissant et renouvelé.

L’activité de production de films en 2004, avec 203 films produits dont 167 d’initiative française, reste élevée et situe la France en tête des pays européens (comme c’est aussi le cas pour la fréquentation des salles).
Cette activité de production s’est intensifiée cette année sur le sol français, puisque le nombre de semaines de tournages en France a augmenté de plus de 15 %, et « il ne nous faut jamais oublier », précise Monsieur de Vabres, « que l’activité cinématographique c’est aussi des emplois, et que, de l’avenir de ces emplois dépend notre production, et donc notre identité culturelle ».
En ce qui concerne le soutien de l’Etat, un effort budgétaire important a été consenti en faveur du cinéma, qui se traduira cette année par environ 45 millions d’euros de mesures nouvelles en faveur de la production. Ce soutien passe par une innovation pour la France, en l’occurrence le crédit d’impôt, « dispositif simple et efficace », affirme le ministre, « et dont l’un des mérites est de faire bénéficier de la totalité de l’avantage fiscal le seul secteur du cinéma, au profit exclusif de la création et des emplois ».
« Ce dispositif », continue Monsieur de Vabres, « peut permettre de financer jusqu’à 10 % du budget d’un film, ce qui le rend comparable à certains mécanismes fiscaux développés par nos voisins européens. Les premiers résultats de l’impact de ce dispositif sur l’emploi, dès l’année 2004, sont d’ores et déjà positifs : environ 1500 emplois. Le crédit d’impôt a bénéficié à 111 films produits en 2004 et, à ce titre, a joué aussi son rôle de financement complémentaire de la production. »
Les régions ont investi 21,2 millions d’euros en 2004 dans la production de longs métrages. Le dispositif " un euro de l’Etat pour deux euros investis par la région dans le cinéma " a permis au CNC de " gonfler " cet investissement de 4,7 M d’euros. Pour 2005 le budget global d’intervention du CNC dans ce dispositif est porté à 11,5 M d’euros.
L’aide au développement qui permet de soutenir en amont de la production les projets de scénarios a été rénovée l’année dernière et le budget de l’avance sur recettes, dotée de 22 millions d’euros cette année, doit être augmenté en 2005.
Le ministre de la culture se donne pour mission de « rendre notre territoire attractif, y compris pour les tournages étrangers. C’est le sens de l’action que doit mener désormais la Commission du film France avec une équipe renforcée ».

Monsieur de Vabres s’est expliqué sur un point sensible : « C’est en poursuivant ce même but d’attractivité et d’emplois que j’ai souhaité que soient étudiées les conditions d’une révision de notre réglementation actuelle, afin de permettre qu’un film tourné en France en langue française, faisant travailler des artistes et des techniciens français, puisse, en fonction de critères précis, bénéficier de la qualification d’œuvre européenne même s’il est produit par une société de production établie en France mais dont les capitaux sont extra-européens. »
Déplorant un procès d’intention, le ministre a précisé : « Il n’est pas de garant de l’exception et de la diversité culturelles plus déterminé que moi. »
(Sources ministère de la culture et de la communication, photos AFC)

Renaud Donnedieu de Vabres et Catherine Colonna
Renaud Donnedieu de Vabres et Catherine Colonna