La médaille qui pue
par Olivier SéguretOn a pourtant failli l’élire pour représenter notre beau pays aux oscars. Et tandis que Paris s’agite et cogite, Hollywood, s’irrite et se vexe : « Les Gaulois claquent la porte au nez d’Hollywood », résume le susceptible Variety.
Malgré l’agacement légitime de Jeunet, on trouverait presque pour lui un motif de fierté. Apatride, nomade, universel : voilà tout ce qu’on a envie de souhaiter aux films, aux cinéastes et au cinéma après une telle affaire. La " francité " qu’on refuse à Jeunet a quelque chose d’aussi minable qu’arrogant, une médaille qui pue et qui fait très peu envie. Sauf à son producteur... pour lequel le manque à gagner en subventions automatiques proportionnelles aux résultats en salles friserait les 3,6 millions d’euros.
(Olivier Séguret, Libération, 15 décembre 2004)
Malgré l’agacement légitime de Jeunet, on trouverait presque pour lui un motif de fierté. Apatride, nomade, universel : voilà tout ce qu’on a envie de souhaiter aux films, aux cinéastes et au cinéma après une telle affaire. La " francité " qu’on refuse à Jeunet a quelque chose d’aussi minable qu’arrogant, une médaille qui pue et qui fait très peu envie. Sauf à son producteur... pour lequel le manque à gagner en subventions automatiques proportionnelles aux résultats en salles friserait les 3,6 millions d’euros.
(Olivier Séguret, Libération, 15 décembre 2004)