Il y a 15 jours, l’un des sujets au bac philo était : A quoi bon expliquer une œuvre d’art ? Intéressant de poser cette question à des lycéens qui n’ont eu guère l’occasion de se voir enseigner des matières artistiques à l’école…
Il y a un an, jour pour jour, je déplorais, lors d’un édito adressé à Pierre Lescure et Thierry Frémeaux, l’absence de techniciens au Festival de Cannes [1]. Cependant, alors que la 72e édition vient de fermer ses portes, saluons l’initiative de deux autres festivals, en France, qui viennent d’enrichir leur programmation d’une présence qui honore l’association que je représente.
Bien qu’elle vienne de tirer sa révérence, la cinéaste Agnès Varda y sera omniprésente puisqu’une photo la montrant sur le dos de Louis Stein, son chef opérateur, a été choisie pour être l’affiche de la 72e édition du Festival de Cannes ! L’image est belle… Ce qu’elle raconte aussi !
« J’avais un ami belge qui était projectionniste à Bruxelles. Il aimait tant les films de Walt Disney, qu’avant même de les projeter, il coupait certains plans entiers du montage pour les conserver. Beaucoup de Belges ignorent qu’ils n’ont jamais vu un film de Walt Disney en entier... »
A la 44e édition des César 2019, il était donc possible de montrer ses fesses à Robert Redford ou de faire remettre par son père un César au champion du box-office, mais il était impossible de pointer du doigt quelques interrogations saillantes du cinéma français sans risquer de se faire interrompre par une petite musique...
Lorsque j’ai été admis à être l’un des membres de l’AFC, je me souviens avoir été interpellé par une affiche sur un des murs de l’association… Cette affiche annonçait la deuxième édition du Micro Salon. Si je n’ignorais rien de cette manifestation publique que l’AFC organisait, une fois par an, pour présenter les derniers outils de tournage dans le domaine de l’image (caméras, objectifs, lumière, machinerie, etc.), je me demandais quel directeur ou directrice de la photographie avait eu la géniale idée de mettre à l’honneur de cette deuxième édition du Micro Salon une cale sifflet !
« Un soleil est une lumière que faute de mieux je ne puis appeler que jaune, jaune soufre pâle, citron pâle, or… C’est si beau le jaune ! » [1] Au début de son œuvre picturale, Vincent Van Gogh cherche à capter les clairs-obscurs dans le paysage. La petite note jaune n’est encore que le rayon horizontal du soleil couchant. Puis il éclaircit sa palette. La lumière vibre au sein des autres couleurs. Il suit la route du soleil et s’installe à Arles.
Mercredi 7 novembre 2018, Paris 9e, 19h30 Remise d’un Special Award à Jean-Pierre Beauviala par le président de l’ASC, Kees van Oostrum, en présence de quelques membres de l’AFC. Aaton, Beauviala, deux noms indissociables, une formule magique, un mot de passe sur tous les continents et partie intégrante du vocabulaire de toutes femmes et hommes qui ont choisi de faire de l’image leur profession.
Au milieu des années cinquante, en Amérique latine, le cinéma se retrouve dans une situation très délicate, tandis qu’en Italie et en France, des cinéastes composent avec ce qu’ils ont – ou plutôt ce qu’ils n’ont pas – et mettent une caméra sur l’épaule tout en filmant à la lumière du jour.
Jeudi 20 septembre, au terme des "Assises de l’égalité entre les femmes et les hommes dans le cinéma", il a été décidé qu’à partir de 2019, les films dont les équipes seront exemplaires en matière de parité auront droit à 15 % d’aide supplémentaire sur le soutien du CNC mobilisé pour la production*.
Cet été, avant de replonger dans l’œilleton d’une caméra, j’ai eu la chance de me balader de festival en festival pour accompagner Le Procès de Nelson Mandela et les autres*. Si une toile peut aider certains marins à prendre le large, il arrive, parfois, qu’elle ne favorise pas l’envol de spectateurs.
Invité en Allemagne avec d’autres directeurs de la photographie par la célèbre marque au point rouge, j’assiste au baptême d’objectifs destinés au cinéma. Je me retrouve simultanément face à d’immenses tirages d’images fixes qui ont à jamais marqué l’histoire de la photographie et, parfois même, la grande Histoire elle-même.
Cher Thierry Frémeaux et cher Pierre Lescure, Je tiens à vous remercier personnellement pour m’avoir fait une petite place sur les marches de votre immense tapis rouge à une période de l’année où Cannes devient le centre de gravité pour beaucoup. J’espère, Thierry, ne pas t’avoir froissé, lorsque tu as évoqué avec moi l’équipe de l’OL en haut des marches. Bien que natif de Lyon, cela fait des années que je supporte Saint-Etienne et cela avant même d’avoir constaté que la couleur des maillots de l’ASSE servait régulièrement de fond d’incrustation pour le 7e art.
Puisque mon premier édito coïncide avec l’ouverture du 71e Festival de Cannes, impossible de ne pas avoir une petite pensée envers l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion dont j’ai été co-président pendant cinq ans… Nous devions choisir une vingtaine de films par an - une dizaine pour chaque programmation cannoise - afin d’accompagner des cinéastes au sein d’un marché qui ne les réclamait pas…
Depuis un an, je m’étais habitué à ce rendez-vous mensuel avec cette page éditoriale, petit espace présidentiel vertical et rectangulaire dans lequel je pouvais exprimer tout ce que m’inspirait la vie de notre association : mes constats, réflexions et souhaits, mes joies mais aussi (trop souvent cette année) de grandes tristesses.
Le mois de février a été très riche en événements regroupés autour de notre emblématique AFC Micro Salon. Ils ont été suffisamment relatés dans nos pages. Dans le cadre du Paris Image Trade Show, le Micro Salon, notre rendez-vous annuel avec la profession, va devoir évoluer et sûrement se transporter vers d’autres lieux.
Janvier s’en est allé avec son cortège de vœux et de virus. Ainsi la grippe m’a empêché de me rendre aux vœux de l’inter-associations. Il paraît que c’était épatant et que les scriptes de LSA, qui avaient appelé et majoritairement organisé cet événement, ont été aussi efficaces et indispensables dans la fête qu’elles le sont sur un plateau de tournage. De la part des membres de l’AFC, je les remercie sincèrement.
Si le mois de novembre s’était montré très cruel avec nous, il s’est quelque peu racheté en son dernier jour, nous offrant une rencontre tonique avec Claudine Nougaret et Raymond Depardon venus en duo "baptiser" la salle de projection de l’Ecole nationale supérieure Louis-Lumière qui s’orne maintenant de leurs deux patronymes.