Cannes, le 20 mai 2013 La Ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti a tenu, le lundi 20 mai 2013, une conférence internationale sur le thème : " Renforcer l’exception culturelle dans l’Europe de demain ".
Voici réunis les dix-sept entretiens que nous avons publiés au cours de cette 66e édition du Festival de Cannes. Des directeurs de la photographie y parlent de leur travail sur l’un des films programmés dans l’une ou l’autre des sélections. L’AFC tient à remercier vivement le CNC et ses membres associés – Arri, Binocle, Digimage, Eclair Group, K 5600, Mikros image, Nec, Panavision, Transvideo et TSF – pour leur soutien grâce auquel ces parutions ainsi que les pages quotidiennes cannoises ont pu voir le jour.
Depuis J’ai pas sommeil, en 1994, la filmographie de Claire Denis témoigne d’une fidèle collaboration avec sa directrice de la photographie Agnès Godard. C’est sur les tournages de Wim Wenders, alors qu’elles étaient assistantes – l’une du metteur en scène, l’autre du grand directeur photo Henri Alekan – qu’elles se sont connues. Agnès Godard évoque ici le tournage des Salauds qui a bousculé certaines habitudes établies au fil du temps…
Laurent Brunet a travaillé à deux reprises avec Christophe Honoré (Non ma fille tu n’iras pas danser et La Belle personne) et c’est pour Séraphine, de Martin Provost, qu’il remporte le César de la meilleure photo en 2008. Il a éclairé tous les films de Raphaël Nadjari et c’est pour son 6e long métrage, A Strange Course of Events, en sélection à la Quinzaine des réalisateurs, que Laurent nous parle de son travail…
Originaire du Maine-et-Loire, Christophe Duchange a d’abord abordé l’image par le travail de photographe de presse. Migrant ensuite vers le milieu de l’audiovisuel, il a pratiqué le travail de chef électro en plateau à la télévision, au théâtre, puis en pub et en clip. Peu à peu, il passe chef opérateur sur des courts métrages, notamment avec son ami angevin David Perrault. C’est avec le même David Perrault qu’ils signent ensemble leur premier long métrage de fiction : Nos héros sont morts ce soir, un film en noir et blanc qui se déroule dans le milieu parisien du catch en 1960. Sans doute le film français le plus intriguant de ce 66e Festival de Cannes. (FR)
Jeanne Lapoirie débute sa carrière en éclairant des films d’André Téchiné (Les Roseaux sauvages, Les Voleurs). Elle collabore ensuite sur plusieurs films avec François Ozon (Goutes d’eau sur pierres brûlantes, Sous le sable, Huit femmes, Le Temps qui reste et Ricky). Son parcours l’amène à travailler sur des films d’auteurs ou des films particuliers comme My Little Princess d’Eva Ionesco, Les Revenants de Robin Campillo, Independencia de Raya Martin, Parc d’Arnaud des Pallières, La Possibilité d’une île de Michel Houellebecq. C’est pour le troisième long métrage de Valeria Bruni Tedeschi, avec qui elle a travaillé depuis son premier film, Il est plus facile pour un chameau, que nous retrouvons Jeanne qui nous parle de son travail sur Un château en Italie, en Sélection officielle. (BB)
Après trois nominations aux Oscars (Amélie Poulain, Un long dimanche de fiançailles et le sixième opus des aventures d’Harry Potter), Bruno Delbonnel, AFC, ASC, a récemment filmé Dark Shadows, de Tim Burton ou Faust d’Andrei Sokourov. C’est à lui que Joel et Ethan Coen ont fait appel pour mettre en images le New York des 60’s qui sert de décor à Inside Llewyn Davies. (FR)
Caroline Champetier a éclairé quelques 70 films, accompagnant certains des grands cinéastes français et étrangers. Elle remporte le César de la Photographie pour Des hommes et des dieux, de Xavier Beauvois, dont elle vient de finir le dernier film, puis la Grenouille d’argent en 2012 au festival Plus Camerimage pour Holly Motors, de Léos Carax. Avant cette longue expérience comme directrice de la photographie, Caroline Champetier fut l’assistante de William Lubtschansky et c’est à l’occasion du tournage de Shoah, en 1977, qu’elle rencontre Claude Lanzmann. Sa collaboration avec lui se prolonge en signant l’image de Sobibor 14 octobre 1943 16 heures, en 2000, et celle de sa dernière œuvre, Le Dernier des injustes, en 2012. Juste avant ce film, elle avait éclairé Hannah Arendt, le film de Margarethe von Trotta. Cette collaboration avec Claude Lanzmann initiée par William Lubtchansky « a duré toute ma vie de directrice photo, c’est quelque chose de fondateur », souligne Caroline Champetier. Le Dernier des injustes, projeté Hors compétition à Cannes, ne participe pas à la Compétition officielle, au grand regret de Claude Lanzmann. (BB)
Céline Bozon a éclairé le film de son frère Serge Bozon, La France, qui avait obtenu le prix Jean Vigo en 2007. Tip Top est le quatrième long métrage de Serge. Céline a travaillé au côté de Tony Gatlif (Exils, Transylvania) et de Jean-Paul Civeyrac (Toutes ces belles promesses, Tristesse beau visage, A travers la forêt). Elle nous livre ici un texte personnel relatant la démarche photographique particulière pour ce film en sélection à la Quinzaine des réalisateurs. (BB)
Tom Erisman, NSC, est un chef opérateur néerlandais qui a d’abord fait ses armes en tant que chef électro entre 1976 et 1987. Passé ensuite à l’image, il a signé de nombreux films et séries TV aux Pays-Bas. Parmi les réalisateurs avec qui il a travaillé, il y a Alex Van Warmerdam, avec qui il avait déjà fait Les Habitants, en 1992 (en 2e équipe) ou plus récemment Les Derniers jours d’Emma Blank, en 2009. Borgman est son nouveau film. (FR)
Il y a vingt ans déjà que Patrice Chéreau, produit par Claude Berri, tournait sa Reine Margot, qu’il présenta à Cannes l’année suivante. Vingt ans après, dix ans après avoir été Président du jury, Patrice Chéreau, revient sur la Croisette, entouré de quelques comédiens du film, dont Daniel Auteuil, membre du Jury de Cannes 2013.En prévision du 20e anniversaire de la sortie du film, Pathé a restauré le film en 4K en 2013 et a confié les travaux, sous la direction de Patrice Chéreau, à Eclair Group pour l’image et L.E Diapason pour le son.