Trois indicateurs chiffrés témoignent d’une morosité du cinéma français en 2007. La fréquentation en salle baisse. La diffusion des films français à l’étranger ne progresse pas. Quant aux tournages de films étrangers à Paris, ils raccourcissent dans la durée.
Je ne vais pas entrer dans la polémique existante au sujet de Camerimage. Oui, il faut davantage de représentants de l’AFC. Oui, un " workshop " serait bienvenu. À en juger par la qualité des participants, il est évident que la présence de la France doit être davantage planifiée et organisée. Et c’est un peu le problème aujourd’hui de l’association. Il faut l’avouer, l’AFC est victime de son succès.
Si j’avais été catastrophé du prix du cocktail de la soirée Un secret à l’espace Cardin où une association comme la notre se révèle incapable de mobiliser 3 ou 4 de ses membres pour aller acheter du bon champagne dans un hyper marché puis servir leurs collègues dans la convivialité... Et si j’avais été très ennuyé des superpositions de dates pour des évènements nous concernant...
A l’occasion de ce début d’année, quelques remerciements. Aux lecteurs de La Lettre de l’AFC, tout d’abord, membres actifs, associés, consultants, amis, pour leur fidélité. Aux quelques 40 000 internautes qui visitent mensuellement notre site et aux 2 000 inscrits à notre Newsletter qui téléchargent une version PDF de la Lettre.
Philippe Jaccottet décrit ainsi ce tableau : « Effigie d’un vieillard maigre à barbe clairsemée, coiffé d’une calotte noire, vêtu d’un manteau qu’orne une sorte d’étroite étole de fourrure. Sa main droite qu’il laisse tomber dans l’ombre tient négligemment un lorgnon. Sa main gauche est posée sur un grand livre ouvert. »
NB Ce billet aurait dû paraître dans la Lettre de décembre, mais les surprises que réservent l’Internet et ses serveurs pour le moins facétieux en ont décidé autrement.
Nul besoin, à Ouagadougou, de réveil-matin pour vous sortir de la torpeur d’une nuit finissante. Les coqs environnants, nombreux même en pleine ville, se sont chargés de vous chanter en écho la bonne nouvelle : il est 5 heures et quelques et le jour va bientôt se lever.
Certains films sont des tranches de vie… Les miens sont des tranches de cake… (Alfred Hitchcock)
Samedi 15 décembre 2007, " White desert " – Egypte Je compare souvent notre métier à celui des grands navigateurs. Nous partons quelques jours, quelques semaines, quelques mois, puis nous rentrons au port, jamais tout à fait les mêmes… Parfois, exceptionnellement, comme dans certaines histoires de navigation, quelques-uns ne reviennent pas tout de suite, ou pas du tout, par choix ou tout simplement parce qu’ils s’égarent en route auprès d’une sirène.
Trois organisations d’auteurs, réalisateurs et producteurs de cinéma, l’ARP, la SACD et la SRF se sont inquiétées mercredi du " démantèlement du groupe Eclair " entraîné selon elles par le rachat des laboratoires par Quinta, la société de l’homme d’affaires Tarak Ben Ammar.
Jugés obsolètes par le gouvernement désireux de les modifier, les décrets d’application dits Tasca, adoptés à la fin de l’année 2001 et au début de l’année 2002, ont fixé la contribution des chaînes de télévision au développement de la production d’oeuvres audiovisuelles et renforcé l’indépendance du secteur de la production vis-à-vis des chaînes de télévision.
Le cinéma français comptait deux grands laboratoires de développement des films, LTC et Eclair. Il n’en restera plus qu’un, ce qui n’est pas sans susciter des inquiétudes chez les producteurs et les industriels du cinéma, mais aussi au ministère de la culture. Le détenteur de ce nouveau monopole est le producteur franco-tunisien Tarak Ben Ammar, déjà propriétaire de LTC et qui vient de s’offrir son concurrent, Eclair, une entreprise centenaire (Le Monde du 21 décembre).
« Ed et moi partageons la même approche : nous voulons commencer avec une surface noire et oublier ce que nous savons. Meryl Streep exprimait cela qui disait qu’au début de chaque film elle avait le sentiment de tout recommencer à zéro, qu’elle avait envie de tout laisser tomber, qu’elle était un imposteur. »
Europa Corp., le studio de cinéma de Luc Besson, s’est introduit en Bourse en juillet dernier, à 15,50 euros par action. Depuis, le cours a quasiment été divisé par deux. Pourtant, la société a annoncé en novembre, pour le semestre clos fin septembre, un bénéfice de 1,7 million d’euros (contre une perte de 1,2 million un an plus tôt sur la période), avec un chiffre d’affaires multiplié par 2,2, à 74 millions. Mais les investisseurs se posent des questions. Notamment sur l’annonce du décalage éventuel de la sortie de plusieurs films. Entre octobre 2007 et fin mars 2008, ce ne sont plus 9 films qui devraient sortir en salles mais « au moins 6 ». Un chiffre à comparer aux deux sorties – L’Invité et Love et ses petits désastres – qui ont eu lieu entre avril et septembre 2007. Le président du directoire, Luc Besson, explique aux Echos comment il entend lisser son activité, et notamment les sorties de films, pour que ses résultats ne varient pas trop d’un trimestre à l’autre.
En 2007, année de l’essor de la télévision numérique terrestre (TNT), Arte est la seule chaîne hertzienne à conquérir - certes petitement - de nouveaux téléspectateurs. Son audience progresse de 0,1 point par rapport à novembre 2006. Ce qui situe, sur l’année, sa part d’audience moyenne à 1,7 %.
Après quatre jours de discussions, les négociations entre les producteurs de cinéma et de télévision et les scénaristes ont été rompues.
Les producteurs de cinéma et de télévision américains ont fait savoir, vendredi 7 décembre, que les négociations avec les scénaristes, en grève depuis plusieurs semaines, ont échoué après quatre jours de discussions.
Monsieur Sarkozy, vous demandiez récemment à Mme Albanel, ministre de la culture et de la communication, de relancer la démocratisation culturelle en la définissant ainsi : « La démocratisation culturelle, c’est veiller à ce que les aides publiques à la création favorisent une offre répondant aux attentes du public. » Cette petite phrase anodine cache en fait le drame qui touche depuis quelques années le secteur du cinéma.
Avec plus de 310 entreprises, soit 10 000 emplois à temps plein et plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, selon les statistiques 2006 du Pôle audiovisuel nord parisien, association qui regroupe les principaux acteurs de la filière, le " 9-3 " concentre une offre exceptionnelle : 75 % des plateaux de télévision et 50 % des plateaux de cinéma français. Une proportion que l’installation, prévue en 2010, des 65 000 m2 de la Cité du cinéma de Luc Besson à Saint-Denis devrait renforcer.
Je reste désespérément optimiste quant à l’avenir de l’AFC et ne veux surtout pas apparaître comme un " anti-ambiance " alors que j’essaie au contraire de faire vivre la convivialité par la discussion. Je crois qu’il faut ouvrir le débat sur qui dit quoi, et pourquoi, pour faire progresser l’AFC et la qualité de la vie associative.
CGR est le premier circuit français à miser sur le tout numérique en signant avec l’investisseur anglais Arts Alliance Media. C’est donc un circuit indépendant qui donne le la à la projection numérique en France. L’annonce de CGR d’équiper ses 400 cinémas d’ici à un an et demi a certainement cloué sur place ses concurrents majeurs, comme tous ceux qui travaillent sur le sujet, de la FNCF au CNC.