Le "British Cinematographer" s’entretient avec Jean-Marc Selva, AFC, à propos de "Lakadbaggha", de Victor Mukherjee

Contre-Champ AFC n°356

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Au cours de ses trente années de carrière, le directeur de la photographie français Jean-Marc Selva, AFC, a saisi les opportunités toujours croissantes de travailler sur des longs métrages internationaux. Plongez dans son travail sur le film d’action en hindi Lakadbaggha alors qu’il partage le plaisir et les sensations fortes de se lancer dans le monde du cinéma indien.

Le langage universel du cinéma transcende les barrières linguistiques ou culturelles sur le plateau, comme l’a découvert Jean-Marc Selva, AFC, au cours d’une carrière derrière la caméra qui l’a amené à parcourir le monde. Passionné de voyages depuis toujours, le directeur de la photo français tourne depuis quinze ans une grande partie de ses projets en dehors de l’Hexagone, notamment son sixième film indien, Lakadbaggha.

« J’ai toujours été enthousiaste à l’idée de découvrir de nouveaux endroits, de nouveaux modes de vie et de nouvelles coutumes », songe-t-il. « Si je n’étais pas chef opérateur, j’aurais probablement trouvé autre chose à faire, qui implique aussi de voyager. Si "voyageur" était un métier en soi, c’est probablement ce que j’aurais fait !

Tournage de "Lakadbaggha", de Victor Mukherjee.
Tournage de "Lakadbaggha", de Victor Mukherjee.


Le directeur de la photographie Jean-Marc Selva, AFC, combine son amour du cinéma et des voyages en travaillant à travers le monde sur des longs métrages internationaux.
Ayant grandi dans le sud de la France, Jean-Marc Selva n’a trouvé sa vocation pour le cinéma qu’à l’âge adulte. « J’ai réalisé que le cinéma me permettait de mettre en pratique bon nombre des choses que j’aime faire : la photographie, raconter des histoires, parler des langues étrangères, voyager et découvrir d’autres cultures. »

Les moments forts de ses trente années de cinéma incluent des longs métrages français comme Ce que mes yeux ont vu (réalisé par Laurent de Bartillat), complétés par des projets internationaux dont le drame indien sur le passage à l’âge adulte No Fathers in Kashmir (réalisé par Ashvin Kumar) et la coproduction marocco-franco-belge Un été à Boujad (réalisé par Omar Mouldouira). Depuis qu’il a rejoint le métier, il n’était pas rare qu’il soit envoyé sur des tournages à travers le monde ; aujourd’hui, il passe la moitié de l’année loin de chez lui à Paris.

Photogramme du film
Photogramme du film


« J’aime trouver des éléments universels dans les histoires que je tourne », note-t-il. « C’est un aspect de l’histoire auquel toute personne de n’importe quel pays peut s’identifier. C’est sur cela que j’aime m’appuyer dans mon travail. Les émotions humaines n’ont pas de nationalité. D’où que nous venions, nous avons énormément de points communs. »