Les professionnels du cinéma renégocient leurs accords avec Canal+

par Nicole Vulser

La Lettre AFC n°131

Les discussions ont démarré en novembre 2003 : tous espèrent conclure avant l’automne et un autre round de négociations importantes pour Canal+, concernant les droits de retransmission du football. En cas de désaccord, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) tranchera et rédigera les termes de la nouvelle convention.
Pour l’heure, cinq réunions ont permis aux dirigeants de la chaîne d’exposer leurs souhaits :

Diffuser les films, neuf mois au lieu de douze après leur sortie en salles. Cette proposition, qui aurait affecté toute la filière, semble abandonnée.
Passer de vingt-huit jours à trois mois le temps limité qui lui est imparti pour rediffuser ses films.
Augmenter, de 28 à 32, le nombre de rediffusions.
Suppression de l’interdiction de diffuser des films le samedi. Cette proposition, concernant une disposition qui vise à protéger les salles de la concurrence de Canal+, semble susciter l’approbation des exploitants de salles.

Le dossier sur lequel le consensus sera le plus difficile à trouver concerne la clause de diversité. Depuis trois ans, Canal+ a accepté d’investir une partie de ses engagements dans des films à petit budget (moins de 5,34 millions d’euros). Ce plafond a engendré des effets pervers : des films qui étaient auparavant réalisés avec un budget de 7,5 millions de budget voient leurs subsides réduits afin d’entrer dans ce fameux quota.
(Nicole Vulser, Le Monde, 17 mars 2004)