"Marie-Coquine" ou quand Philippe Starck installe en déport, sur un pied à roulettes, un luminaire en cristal de Baccarat...
Marie-Coquine se compose de quatre éléments distincts : un trépied double tige à manivelle monté sur roulettes en haut duquel est fixé un long bras de déport ; à l’une de ses extrémités, un sac de frappe pour boxeur sert de contre-poids au luminaire lui-même, suspendu à l’opposé sous un parapluie ouvert. D’après le designer, « l’esprit du ready-made et de dada » souffle sur son œuvre.
« Marie-Coquine est une allusion claire à Mary Poppins », explique Philippe Starck. « Cette dame fait un acte magique et magnifique, un acte surréaliste en s’élevant dans les airs avec son parapluie. Je trouve que c’est un assez joli geste. La lumière est un mouvement. Quand elle part dans les airs, quelque chose se passe, de l’ordre de la surprise fertile. »
« Certaines personnes manquent de place, d’autres en ont trop. Quand on parle de Baccarat - car ce sont des articles structurellement chers -, on ne parle pas des gens qui en manquent. J’essaie de protéger ces gens d’être perdus, même chez eux, dans leur immensité, en créant un espace poétique, virtuel, surprenant et chaleureux. »
Propos receueillis par Jean-Jacques Larrochelle, Le Monde, 13 avril 2011