In memoriam

Comment çà, on ne sait jamais ?
Par Gérard de Battista, AFC

Chris Marker

Mai 1985, tournage de Level Five, à Okinawa, l’île la plus au sud du Japon. Equipe ultra réduite : Marker et moi, lui avec un magnéto à cassettes façon Walkman, modifié par Antoine Bonfanti, et moi avec une Arri 16 SR, un zoom Zeiss 11-110 mm, un sac à dos avec magasin, pellicule et changing bag.

L’héritage de Chris, de la chouette et du chat Guillaume
Par Jimmy Glasberg, AFC

Chris Marker

Chris Marker a choisi le jour de son 91e anniversaire pour nous quitter discrètement sans faire de bruit comme à l’habitude.
J’ai eu la chance de le croiser dans ma vie privée et professionnelle. J’ai ensuite voyagé avec lui au Japon et au Cap-Vert pour filmer L’héritage de la chouette. Chris adorait le Japon, les Japonais et les Japonaises, les chats et les nouvelles technologies. Il nous faisait des grandes théories philosophiques sur les valeurs de cette civilisation et bien sûr le mythe des chats.

Bye Bye Charlie
Transpamedia témoigne

Charles Lakehal

Charles Lakehal, un de nos plus proches amis et collaborateurs de longue date, nous a quittés le 2 juin. Cinéphile averti et grand amateur de musique, pendant plus de 30 ans il s’est occupé avec succès des sociétés Car Films, Car Grip et Transpagrip, en conservant toujours le même enthousiasme et la même passion.

Christopher Challis (1919 – 2012)
Par Marc Salomon, consultant AFC

Christopher Challis

Nous faisions part, courant juin, de la disparition du directeur de la photographie britannique Christopher (Chris) Challis, BSC, le 31 mai 2012, à l’âge de 93 ans. Marc Salomon, membre consultant de l’AFC et " docteur ès biofilmographies " au moment de retracer la carrière d’un opérateur, revient sur l’œuvre d’un cinéaste respecté, entre autres par ses pairs, personnage plein d’humour et de charme, qui compte, au terme d’une carrière couvrant plus de quatre décennies, une bonne soixantaine de films à son actif.

Décès du directeur de la photographie britannique Christopher Challis, BSC

Christopher Challis

Le site Internet d’Imago, fédération européenne des directeurs de la photographie, fait part de la disparition de notre confrère britannique Christopher Challis, BSC, le 31 mai 2012 à l’âge de quatre-vingt-treize ans. « Il est inconcevable de vouloir mesurer l’importance du cinéma britannique sans penser à Christopher Challis », disait de lui Martin Scorcese dans un message adressé à la British Academy of Film and Television Arts (BAFTA) lors d’un hommage que celle-ci lui rendait en novembre dernier.

Disparition de Charles Lakehal, DG de Transpagrip, membre associé de l’AFC

Charles Lakehal

Nous venons d’apprendre avec tristesse le décès de Charles Lakehal, directeur général de Transpagrip, entité de Transpamedia et membre associé de l’AFC. C’est en 1989 que " Charlie " Lakehal fonde avec Manuel Lourenco, actuel directeur technique, la société Car Films, qui deviendra deux ans plus tard, fin 1991, Car-Grip Films, fruit d’une fusion avec Cinégrip. Ils s’installent à Gennevilliers, dans des locaux jouxtant ceux de Transpalux et de Cinécam, afin de pouvoir ainsi répondre aux besoins du métier (...)

Alain Derobe ou l’invention au service de la création
Par Natasza Chroscicki (Image Works)

Alain Derobe

Alain Derobe, superviseur stéréographe, nous a quittés dimanche 11 mars 2012.
Expert de la 3D de renommée internationale, il venait de superviser la 3D du tournage d’Astérix et Obélix : Au service de sa majesté de Laurent Tirard. En 2010, il avait supervisé et étalonné le relief de Pina, de Wim Wenders ; film nommé aux Oscars du meilleur documentaire de fiction cette année et qui vient de recevoir le Prix Spécial du Jury remis par l’International 3D Society de Los Angeles.

Alain Derobe, ce "jeune homme" exalté...
par Denis Rouden, AFC

Alain Derobe

Derobe nous a quittés un après-midi de mars...
Mais j’aime à croire qu’Alain va continuer à suivre passionnément la fin du travail sur le relief qu’il avait entrepris sur le tournage d’Astérix.
Encore la veille de son départ, contre avis médical, il était présent en salle d’étalonnage pour le premier " teaser " du film

Entretien avec Joséphine Derobe, stéréographe

Alain Derobe

Joséphine Derobe est stéréographe depuis sept ans. Elle dit malicieusement : « Tout le monde pense que je suis tombée dans la potion magique de la stéréoscopie depuis mon enfance mais pas du tout ! ». Elle a fait des études de journalisme presse écrite puis a été reporter et photographe. Elle ne connaissait pas le métier de son père car à la maison, « il était taciturne et secret ». Et puis un jour, il a eu besoin d’une 2e assistante photo à la dernière minute pour un projet d’AmaK Studio.

L’écharpe jaune d’Alain...
Par Hélène Louvart, AFC

Alain Derobe

Alain,
Nous avons travaillé ensemble sur Pina de Wim W. ... un projet qui n’était pas une mince affaire... Tu étais responsable, avec François Garnier, de la 3D et moi du cadre et de la lumière.
Et lors de notre première rencontre à Wuppertal, au petit déjeuner, tu as tout de suite été très clair avec moi : tu ne voulais pas faire l’image du film... tu t’occuperais du relief, et moi du reste... me précisant tout de même que cadrer en relief, c’était très différent de la 2D, et que je devrais adapter la lumière aussi en fonction de ton travail... J’avais bien compris le message ce jour-là.

Adieu l’Artiste
par Pierre-William Glenn, AFC

Alain Derobe

Alain Derobe était le fils de Jeander, critique très sérieux et réputé de Libération et j’ai eu la chance de le rencontrer à l’IDHEC en 1964. J’y étais élève en Image et Alain – Pilou pour les intimes – était un intervenant professionnel du département. La sympathie s’est créée immédiatement puisqu’Alain achetait des lots de motos aux Domaines pour en reconstruire une en bon état de marche et que j’allais à l’Ecole avec une Triumph 6T...

Alain Derobe, alchimiste de l’image
par Dominique Gentil, AFC

Alain Derobe

J’ai collaboré avec Alain Derobe au tournage d’un film 360°, destiné au Futuroscope.
Alain avait persuadé les producteurs, Jean-Lou Montieux et Patrick Bezanval, de ne pas utiliser les rigs existant aux Etats-Unis, loués à des prix prohibitifs, nous estimant capables de concevoir des équipements plus performants et mieux adaptés à notre projet qui était complexe, car il s’agissait de filmer le tour de France cycliste.

Entretien avec Alain Derobe, stéréographe
A propos d’"Astérix et Obélix : Au service de sa majesté"

Alain Derobe

L’AFC souhaite rendre hommage à Alain Derobe en publiant un entretien réalisé au moment du tournage d’Astérix et Obélix au service de sa Majesté, en Hongrie, en juillet 2011. Alain a parlé à bâtons rompus pendant qu’il surveillait du coin de son œil très affuté l’écran qu’il n’a pas quitté des yeux pendant ces cinq mois du tournage de ce quatrième opus d’Astérix et Obélix qui sortira en octobre 2012.

Un entretien avec Alain Derobe, stéréographe
Par Richard Andry, AFC

Alain Derobe

Alain Derobe a été un de mes " profs " à l’IDHEC au début des années 1970... A l’époque, on l’appelait " Pilou ". C’était un merveilleux pédagogue et un passionné fou d’image. Et pendant les quelques 40 années qui ont suivi, j’ai eu droit, de sa part, à quelques re-mises à niveau sur les grands formats et plus dernièrement sur la 3D. Il avait toujours une conviction, à bouger les montagnes, épaulée par un grand sens de l’humour. Oui, un grand Monsieur nous a quittés.
J’ai eu la chance et la joie de pouvoir prendre mon petit-déjeuner en sa compagnie, chaque matin, pendant la semaine du dernier festival Plus Camerimage. J’en ai profité pour faire une petite vidéo dans laquelle il parle si intelligemment de la 3D, et vous pouvez la consulter ci-dessous.

Disparition d’Alain Derobe, directeur de la photographie et stéréographe

Alain Derobe

Nous avons appris avec une profonde tristesse le décès aussi brusque qu’inattendu de notre confrère directeur de la photographie et stéréographe Alain Derobe. D’une éternelle jeunesse professionnelle, il travaillait encore récemment sur la postproduction en 3D relief d’Astérix et Obélix : Au service de sa Majesté, le film de Laurent Tirard photographié par Denis Rouden, AFC. Rappelons qu’Alain fut l’un des directeurs de la photographie dont l’initiative conduisit à la création de l’AFC.
Nos premières pensées vont bien sûr à sa famille et sa fille Joséphine, qui a hérité, selon toute logique, des gènes stéréoscopiques de son auguste père.

  • Nous vous proposons, dans la suite de cet article, des liens vers divers témoignages et entretiens à la mémoire d’Alain Derobe.

Theo Angelopoulos, mon compagnon de route
Par Yorgos Arvanitis, AFC

In memoriam

Il y a quelques jours un grand créateur, un grand cinéaste, digne représentant de son pays et de la Nouvelle Vague du cinéma européen, a perdu sa vie accidentellement sur le lieu du tournage de son dernier film, Theo Angelopoulos.
« Quelle bêtise, de traverser le périphérique de Pirée avec le viseur à l’œil ! », telle a été ma première réaction. Mais ensuite, je me suis dit qu’il est mort sur son lieu de combat ! Et ça m’a consolé.